The Monster Squad
Le 13 avril 2015
Penny Dreadful et son grand rassemblement de mythes de la littérature fantastique s’affirme comme un mets télévisuel de tout premier choix.
- Réalisateur : Divers
- Acteurs : Eva Green, Josh Hartnett, Harry Treadaway, Timothy Dalton, Reeve Carney
- Genre : Fantastique, Épouvante-horreur, Série télé
- Nationalité : Américain
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– Date de sortie en Blu-ray : 15 avril 2015
Penny Dreadful et son grand rassemblement de mythes de la littérature fantastique s’affirme comme un mets télévisuel de tout premier choix.
L’argument : Londres, 1891, une menace quasi invisible massacre la population, Vanessa Ives, une jeune femme aux pouvoirs puissants et hypnotiques, rencontre et accepte de s’allier à Ethan Chandler, un homme rebelle et violent ainsi qu’à Sir Malcolm, un homme riche d’un certain âge aux ressources intarissables pour combattre cette nouvelle menace.
© Showtime Networks Inc.
Notre avis : Produite par le réalisateur Sam Mendes (American Beauty, Jarhead : la fin de l’innocence, Skyfall, Spectre) et créée par le scénariste John Logan (Aviator, Skyfall, Spectre), la série Penny Dreadful s’appréhende comme la somptueuse réunion entre quelques unes des plus grandes figures de la littérature d’épouvante. Jugez plutôt : Jack l’éventreur, Dorian Gray, Van Helsing, Dracula, Victor Frankenstein accompagné par sa disgracieuse créature, sans compter les succubes et autres goules aux dents acérés, recroquevillées dans les recoins brumeux les plus lugubres du Londres victorien.
On ne tarira pas d’éloges sur ce show gothique autant sous l’emprise de la Hammer que des Universal Monsters, qui brasse toutes ces références avec un raffinement d’une noblesse quasi souveraine, sans qu’à aucun moment le spectateur ne se sente lésé par les aventures de cette assemblée de mythes fondateurs.
© Showtime Networks Inc.
Dans les mains de John Logan, la capitale londonienne se pare de ses plus beaux atours. Il nous fait déambuler au cœur des bas fonds populaires sordides jusqu’aux quartiers bourgeois en passant par les coulisses fascinantes d’un théâtre du Grand Guignol, tel un authentique citadin du XIXème siècle. C’est dans une atmosphère gorgée de poésie macabre et imbibée d’une sensualité ténébreuse que s’écoulent les huit premiers épisodes de ce petit théâtre de l’horreur.
Chaque personnage bénéficie d’une caractérisation des plus subtile. Ceux-ci s’imbriquent parfaitement au fil conducteur de l’intrigue qui voit Sir Malcolm Murray (Timothy Dalton), un lord explorateur hanté par la disparition de sa fille Mina, se lancer dans une croisade contre les suceurs de sang responsables de l’enlèvement. Pour mener à bien ses recherches, il engage Ethan Chandler (Josh Hartnett), un mystérieux yankee as de la gâchette, et pourra également compter sur la présence du docteur Victor Frankenstein (Harry Treadaway) ainsi que celle de Vanessa Ives (Eva Green), l’amie d’enfance de Mina. Nous serons amenés à ausculter les multiples facettes de toute cette galerie de personnages en proie à d’insondables états d’âme.
© Showtime Networks Inc.
Porté par un casting exemplaire, au jeu inspiré et pourvu d’un charisme incontestable, on restera toutefois marqué durablement par la prestation d’Eva Green, au moment d’entrer en transe démoniaque lors d’une incroyable séance de spiritisme. L’épisode complet consacré à l’introspection de ses fêlures alpague définitivement le personnage de Vanessa Ives comme le plus stimulant de la série.
La fin de saison saura nourrir comme il se doit les attentes du spectateur avec de nouveaux éléments tout à fait exaltants, comme la révélation sur la véritable nature d’Ethan Chandler, mais aussi l’arrivée imminente d’une future "Fiancée de Frankenstein". En définitive, la première saison de Penny Dreadful séduit autant par son impeccable casting que par ses qualités d’écriture et son caractère classieux. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas un mets du fantastique télévisuel de ce tempérament à nous mettre sous la dent. Vivement la deuxième fournée.
LE TEST BLU-RAY :
Les suppléments :
Le coffret Blu-ray est assorti d’un superbe livret illustré qui contient :
– Un retour sur le Londres de l’époque Victorienne par Matthew Sweet, consultant pour la série
– Biographies des acteurs : Eva Green, Josh Hartnett, Timothy Dalton etc. - Biographies des producteurs de la série : John Logan, Sam Mendes, Pippa Harris
– Interviews de l’équipe technique : maquilleur, chef décorateur, costumière
L’édition se dote d’une quantité conséquente de featurettes fortement recommandables à ceux qui souhaitent explorer l’univers victorien de Penny Dreadful plus en profondeur. Voici la liste détaillée :
– La création des costumes (4min)
– Les animaux de Penny Dreadful (3min30)
– Présentation de Penny Dreadful (2min)
– Les influences littéraires (2min)
– Un travail d’équipe (2min)
– Les artisans 1ère partie (2min30)
– Les artisans 2ème partie (2min)
– Le Grand Guignol (2min30)
– La prostitution et le sexe en Angleterre victorienne (3min30)
– L’exploration britannique et la recherche du Nil (2min30)
– La science et la médecine (3min)
L’image :
Edition au piqué d’une précision admirable. Les couleurs alternent la froideur terne et les moments plus radieux mettant en lumière un Londres victorien à la beauté vénéneuse palpable. Le rendu HD offre une netteté impeccable sur l’intégralité des épisodes de la saison.
Le son :
Les pistes VF et VO en Dolby Digital 5.1 font honneur à l’entreprise avec des dialogues cristallins parfaitement audibles. L’immersion sonore est soigneusement restituée, alternant très habillement les ambiances urbaines puis intimistes. À noter que le travail sur la spatialisation délivre quelques effets intéressants sur les arrières.
Galerie Photos
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