Progressif, pas progressistes
Le 18 mars 2004
Du rock progressif pas progressiste pour deux sous, mais deux ou trois morceaux dignes des glorieuses seventies.


- Artiste : 90 Day Men

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Lorgnant avec déférence vers le Bowie ou le Genesis des 70’s, ce quatuor de Chicago rappelle plus sûrement ses contemporains de Muse, avec un contenu sonore à la place des prouesses pyrotechniques.
Disons-le d’entrée, Panda Park vaut par trois ou quatre morceaux riches et tortueux, immergés dans un bain de rock progressif à l’ancienne : de longues plages aux structures modulables, des guitares psychédéliques et des arpèges de clavier omniprésents. C’est lorsque le groupe joue cette carte à fond qu’il séduit, se moquant de l’air du temps et des clichés. Citons le morceau d’ouverture au titre évocateur et à la grandiloquence revendiquée Even time ghost can’t stop Wagner, ou encore le single Too late or too dead. Ainsi, le son de 90 Day Men, métamorphosé depuis l’arrivée du claviériste Andy Lansangan, trouve enfin aujourd’hui un équilibre paradoxal, tant il se nourrit d’éléments disparates et parfois grossiers.
Par contre, lorsque le clavier de Lansangan est mis en retrait, on a tôt fait de remarquer les carences vocales du groupe (aucun chanteur n’est d’ailleurs désigné, trois membres du groupe se partageant la tâche), surtout lorsque celui-ci décide de singer maladroitement le Bowie de la fin des 70’s (le gênant Silver and snow).
Panda Park, 90 Day Men (Southern/Chronowax)
Tracklisting :
1 Even time ghost can’t stop Wagner
2 When your luck runs out
3 Chronological disorder
4 Sequel
5 Too late or too dead
6 Silver and snow
7 Night birds