Pampas Folk : la pépite était française

Notre avis : Après avoir dévoilé quelques morceaux en streaming et des clips hauts en couleurs chaudes, Thomas Lavernhe et ses potes Johan Barrer (batterie), David Sultan (basse) et Pierre Lelièvre (claviers), alias les Pampas Folks, rallongent le format avec leur premier opus South by West, au titre référentiel à forte teneur cinématographique.

Label : Tipee Records | Eklektik - Photo : C.F. Saez

Très loin des sonorités françaises à la mode, le quatuor voyage dans des tonalités chaudes qui évoquent le psychédélisme de Cream (Get Me Rollin qui s’inspire beaucoup de I feel free) ou des Doors (la texture de Little Red Radio). On pense aussi à Bowie sur Time to Time, des comparaisons qui n’effraient pas composition atypique qui aligne les morceaux que l’on croyait réserver aux seuls Anglo-saxons, l’on citera volontiers le percutant Golden Gates, qui démarre comme un clin d’œil aux Bee Gees, mais qui se dote très vite d’un beat, d’une progression vocale très Beatles, et de riffs et des arrangements à la réminiscence plus récente, celle des très classes Franz Ferdinand. On a vu pire comme comparaison.

Label : Tipee Records | Eklektik - Photo : C.F. Saez

Avec des morceaux qui s’élancent dans l’ambiance planante de western de B movie, le final Sequence, superbement mis en image à l’occasion d’un clip promotionnel (voir plus bas), mais aussi le titre d’ouverture qui avait été promu en EP, Blind Silhouettes, aux cuivres magistraux... les Pampa Folks ont accouché d’une pépite qui, peut dérouter aux premières écoutes, mais qui, comme tout trésor, se savoure après l’effort. Une telle inspi mérite bien des tumultes émotionnels pour en apprécier sa vraie teneur, à savoir son originalité dans notre paysage lisse made in Macron.