Le 20 avril 2018
Orouni revisite son Grand Tour, avec la voix féminine d’Emma Broughton. Une idée de génie.


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Découvrez ici l’interview d’Orouni
Voilà déjà plus de dix ans qu’Orouni est sur la scène indie, pop folk, hors des modes, mais toujours ouvert aux influences qui donnent à son répertoire une chaleur et une pétulance qui réchauffent le cœur. Alors qu’il vient de finir l’album qui succédera à Grand Tour, le Corse Parisien qui invite aux rêveries bio, fait le tour de France en concerts à défendre un répertoire qu’il pratique avec sa troupe de musiciens dans l’harmonie, à l’unisson.
Cuivre, flûte, guitare folk.. Ce joyeux bordel d’une folk rêveuse est également défendu par un EP, Somewhere in Dreamland où le Rémi/Orouni, a laissé la franco-britannique Emma Broughton, réinterpréter quatre de ses morceaux. Une idée du label Les Disques Pavillon qui redonne une énergie nouvelle à ces titres qui figuraient sur l’album Grand Tour, à savoir Uca Pugilator, Kalimbalism, The Sea Castle, Speedball.
Plus authentique dans l’anglais, Broughton permet d’appréhender les morceaux différemment. La production est plus riche, mais l’âme est identique, Orouni et sa voix brute apportait jusqu’à présent le cachet délicieux des premiers opus de Belle and Sebastian, et on pense notamment à leur sublime If you’re feeling sinister.
En quête d’une terre promise sur l’EP Somewhere in Dreamland, Orouni et Emma Broughton ravivent les plaisirs que procuraient le groupe écossais contre la sinistrose, notamment sur le morceau The Sea Castle dont les cuivres sont à tomber. Plus ouvert sur une pop eighties synthétique guillerette, Speedball et Uca Pugilator apportent une légèreté qui n’amoindrit jamais le travail de production et de composition.
Bref, un très bel ouvrage.
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- spip-bandeau