Orchestral Manoeuvre in the Dark : The Punishment of Luxury toujours plus électronique

Beaucoup considèrent OMD condamné ad vitam æternam aux pubs, aux playlists éternelles des radios nostalgiques et aux best-of, notamment grâce aux inépuisables exploitations des titres Enola Gay ou Souvenir. Pourtant après une longue pause de 14 ans, de 1996 à 2010, les Britanniques de Liverpool, cultes au possible sans jamais avoir réussi à grimper au sommet des charts de leurs pays, sont revenus à deux reprises durant notre décennie, avec notamment l’intéressant English Electric, dont le nouvel album, The Punishment of Luxury se veut être l’étape de plus vers une exploitation absolue des sonorités électroniques.
Le cru 2017 délaisse un peu les mélodies pop, sans jamais totalement renier les racines musicales du duo novateur et l’esprit synthpop du début de leur décennie 80.
Sonnant parfois kitsch comme du Erasure (One more time) ou reminiscent du style ancien des Pet Shop Boys, voire même de Depeche Mode, période 81-84, le groupe utilise la modernité pour raviver les mélodies un peu ringardes de leur époque sans chercher à dissimuler qu’ils en sont un peu les pères fondateurs. Les morceaux Ghost star, The View from Here et le single The Punishment of Luxury viendront rappeler aux amnésiques leur goût pour la joliesse synthétique.
Pour notre part, nous préférerons nous plonger dans les arcanes d’Isotype, hommage à Kraftwerk dont la mission est de nous faire planer pendant plus de 6mn.