L’équipe est sauvage
Le 25 février 2004
Troisième album coup de poing du gang de Liverpool, aussi court,direct et inattendu qu’un uppercut du gauche.


- Artiste : The Coral

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Six mois simplement après le régénérant Magic & Medicine, les petites frappes de Liverpool s’octroient une équipée sauvage pour un troisième album sans protection, aussi court, direct et inattendu qu’un uppercut du gauche.
Pour The Coral, la question du délicat troisième album, celui où l’on démontre une certaine maturité sous peine de disparaître, ne se posera pas. En guise de troisième opus, les six musiciens proposent aujourd’hui une brochette de titres nerveux, foutraques, enregistrés dans des conditions live par un Ian Broudie qu’on a connu plus directif et surtout défenseur d’une pop soyeuse et délicate, à des années lumière de ce rock de flibustiers. Mais le bon Ian semble avoir laissé une entière liberté à ses jeunes protégés, préférant jouer la carte de la spontanéité et de l’inspiration.
Deux qualités dont le groupe ne manque pas, en témoignent les deux perles noires du disque, Precious eyes et Grey harpoon. Sur Magic & Medicine, deux merveilles folk (Liezah et Pass it on) avaient tiré leur épingle du jeu et surpris. On ne croyait en effet pas ces jeunes gens capables de ballades aussi délicates. Ici, dans un registre plus nuancé (entre psychédélisme, cabaret et pop sixties), The Coral fait encore mouche, et prouve une troisième fois qu’il est décidément bien plus qu’un énième groupe à guitare des bords de la Mersey : des alchimistes inspirés, libérés des contraintes de format et de genre du rock tel qu’on le connaît, voilà ce qu’ils sont.