Niall Horan s’occupe en solo sur Flicker

Les One Direction n’en finissent plus de se la jouer solo. En juin de cette année, Harry Stiles était numero un avec son album éponyme et, depuis 26 semaines, navigue tranquillement dans le top 100. On ne parlera pas de la carrière de Zayn Malik, parti compter ses fans par millions, il y a cinq ans, pour profiter de son physique de jeune premier faussement bad boy. Son succès ne se dément pas.
Le nouvel album de l’Irlandais Niall Horan, fort de sa guitare acoustique et de sa voix de "télécrochetiste", bien reçu par les Britanniques (numéro 3), s’est soldé par une déception en France (24-72-136). Certes, il ne donne pas dans l’originalité et son retour dans la tonalité pop-folk d’un Ed Sheeran, oui celui qui bassine les ondes mondiales sur des airs semblables ne le rend pas forcément essentiel à l’actualité (la simplicité décourageante de This Town qui s’essaie trop à l’authenticité, en est une bonne illustration). On pourrait même voir en sa trajectoire celle de l’ancien Boyzone (les années 90), Ronan Keating, qui avait joué de ces mêmes airs avant de disparaître de la surface du globe, en raison du refroidissement médiatique.
Honnêtement produit, l’album comporte quelques mélodies plutôt agréables, comme On the loose, pop fluide entre Craig David et The Rembrandts ; le duo avec la country-girl Maren Morris, Seeing Blond ; l’éthéré Too much to ask ; la ballade mélodieuse You and Me.
Au final, les 13 morceaux de cette édition deluxe sonnent encore trop boys band pour vraiment accrocher, malgré une volonté de donner une texture blues à certains morceaux (Fire away), mais ils sauront plaire aux jeunes groupies de sa génération qui trouveront jusque dans l’entraînant The Ride, qui clôt, non sans efficacité, l’album, les sons de leur époque.