My Indigo : la pause pop de la chanteuse des Within Temptation

Notre avis : Sharon Den Adel a mis de côté sa carrière au sein des Within Temptation pendant deux ans. Exit la musique bruyante et les manquillages dark qu’elle arbore sur scène (les Within seront d’ailleurs de retour en novembre, au Zénith de Paris, le 16 novembre prochain, avec Sharon, c’est promis), la chanteuse propose une parenthèse enchantée avec un album personnel qui s’inspire de ses obsessions, de ses états d’âme du moment, et notamment des émotions qui ont traversée son existence ces dernières années, notamment après la disparition d’un être cher.

spip-slider

(C) Semuel Souhuwat

Le son est différent, comme apaisé, sur toutes les chansons de My Indigo formant un ensemble cohérent, celui d’une pop fraîche, indie, voire spirituelle, loin des clichés commerciaux du genre, mais plutôt inspiré par les grandes prêtresses du genre, comme Loreena McKennitt, en moins new age, mais avec ce même côté folk synthétique.
My indigo, c’est aussi une nouvelle image (les pochettes de ses singles et de l’album) qui clame un label bio, et qui se veut ouvert sur une nature ; celle-ci lui inspire des mélodies puissantes, comme sur Safe and Sound, qui clôt efficacement l’album, ou My Indigo qui l’ouvre de façon spectaculaire, en évoquant le style d’Ellie Goulding, dans son utilisation de sons électroniques qui viennent vocoder la voix dans des artifices spiralés.
La démarche est connue et ne lui apportera nullement la gloire en solo, pis, elle ne s’arrogera probablement pas la bienveillance des headbangers qui suivent les Within, mais au moins réussira-t-elle peut-être à élargir son public, avec cette respiration de 10 titres sans vraies fausses notes, à part peut-être Someone like you, aux références insipides (Kygo...).
Bévue pardonnée, le morceau Star Crossed lovers relance l’énergie d’un album qui a du souffle et s’écoute avec la facilité des tubes pop pour grandes personnes.