Le 2 novembre 2017
Micah P. Hinson, le Nick Cave du Texas, livre un nouvel album d’une belle audace, particulièrement sombre.
- Plus d'informations : Le site officiel de l’artiste
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Date de sortie : 8 septembre 2017 (Full Time Hobby)
Notre avis : Sorti à la fin de l’été, l’album de Micah P. Hinson est fort de l’imagerie atavique de son Texas natal et nourri à l’histoire et aux mœurs de la société sudiste. De cet environnement, il en a subi le poids de la religion de par son arrière-plan familial à laquelle il a su s’échapper via les paradis artificiels, avant de devenir l’un des plus prometteurs chanteurs folk de la scène alternative.
The Holy Strangers est au croisement entre les Mercury Rev et Nick Cave, dans la lignée splendide d’un Dylan ou d’un Neil Young. On pense forcément à Lou Reed ou à Cash. Des chansons purement folk, comme Oh Spaceman ou The Lady from Abilene (sa bourgade natale !), entreprises par sa voix grave au vécu émaillée de fragilités. Il berce ses tunes intimistes et caverneuses, écrites avant d’être incarnées vocalement dans un accompagnement musical toujours habillé de désespoir (The Darling).
Peu avare en émotions sur cet album, il enchaîne 14 morceaux aux ambiances malmenées. La folk sereine de Lover’s lane peut être suivie de moments de fortes dépressions, essentiellement instrumentaux où la voix fait quelques apparitions furtives : The Years tire on, The Holy Strangers, The War, The Awakening, The Last Song, The Memorial Day Massacre, Come By here....
Cet ensemble marqué au seau d’une tristesse prégnante, est à son paroxysme lors du morceau monumental Micah Book One, meilleur titre de l’album, placé en position centrale.
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