Le 16 novembre 2017
Un album lisse, insipide, marqué par quelques belles mélodies.
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En ratant le top 10 des ventes d’album, Explicit de Marina Kaye n’a pas vraiment eu l’écho escompté (13E - 19 - 32). La sortie faisait suite au succès de Fearless qui l’avait portée aisément parmi les meilleures ventes d’albums. Il faut dire que le succès de Homeless, numéro 1, des ventes de single, n’y était pas pour rien. Ce fut ce que l’on appelle depuis des décennies un tube.
Ici le titre On my own, proposé en amont à la fin du printemps, n’est pas parvenu à faire frémir les fans, qui sont restés à l’écart de sa voix, belle, puissante, mais qui finalement se démarque peu en 2017, alors que les télécrochets forcent l’accent sur les talents vocaux qui inondent les instants télévisuels et font quelques sursauts dans les charts.
L’album Explicit manque de personnalité. Avec sa bouille de Selena Gomez, une tonalité sombre au fil du livret et une pochette où la jeune femme se met banalement à nu, et donc sans armure pour faire un clin d’oeil au second morceau, pour exposer un album dit personnel où chaque titre viendra donc laisser entrapercevoir des facettes du personnage, la complexité de l’individu est écornée par la formule.
- Design Yann Orhan pour Slo Slo - (C) Capitaol Records
L’exemple le plus flagrant est dans la texture musicale. Vocalement, les morceaux se ressemblent souvent et semblent se construire sur un schéma répétitif comme des cris profonds qui viennent de l’intérieur (On my own), y compris dans les morceaux les plus calmes comme Something (indiscutablement l’un des meilleurs titres) ou Little Girl qui explosent de façon toujours identiques, sans retrouver la pertinence des très forts Homeless ou du très beau Dancing with the Devil, l’un des points forts de son premier album.
Certains morceaux comme Miracle montrent leur appartenance avec leur époque (passée). On y trouve des airs gagaesques, l’excentricité en moins. Pourtant, ces mélodies (Save Yourself, On My Own) que d’aucuns pourraient trouver jolies, voire belles (le titre supplémentaire Close) sont surtout gâchées par la production de variété, une musique sans profondeur, sans texture, dont souffrait déjà le précédent opus, mais il s’agissait d’un premier album. Ici, on trouve les arrangements pauvres, sans éclats, inlassablement insipides y compris quand la guitare s’en mêle, notamment sur le final de Merci quand même, où l’on se retrouve face aux dérapages de guitare bon marché des années 80. L’intro musicale de plus de 2 minutes de l’album ne manquait pourtant pas de nous intriguer.
Marina Kaye est jeune et fera mieux, en français ou anglais, avec ou sans reprise de Céline Dion (Vole), il lui faut juste s’accompagner d’une équipe à la hauteur de son fort tempérament.
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