Map of what is effortless

Et comme toujours avec ce genre d’albums, il y a à prendre et à laisser. Loin d’être compact et fluide, Map of what is effortless est une suite de morceaux plutôt disparates. On trouve donc des réussites éclatantes, nottament lorsque les voix de Damon Aaron et de Lindsay Anderson (L’Altra) apparaissent. Et puis on trouve également des ambiances, des sonorités déplacées, qui font passer Telefon Tel Aviv pour de vulgaires suiveurs. Lorsque ceux-ci s’ingénient à donner un relief électro et sombre à leurs morceaux par exemple, on a du mal à être bluffé. Lorsqu’ils reprennent les sons abrasifs croisés mille et une fois chez Warp (When it happens..., What it is...), on est carrément agacé.

C’est décidément lorsqu’ils insufflent un peu de soul dans leurs machines que les deux Américains deviennent plus séduisants. Sur les fragiles Nothing is worth losing that et At the edge of the world..., ils rappellent avec bonheur Archive ou Presence, et c’est cette voie que l’on aimerait qu’ils suivent à l’avenir. Comme le suggèrent les alvéoles de la pochette, on ira butiner de temps à autre du côté de Tel Aviv. Maintenant, de là à y faire notre miel...