Hots d’or
Le 28 mai 2003
Premier album d’un quatuor canadien sous influences pop/punk/ska.
- Artiste : Hot Hot Heat
L'a écouté
Veut l'écouter
Sur un premier album sacrément gonflé, quatre Canadiens donnent leur propre version du revival pop/punk/new wave actuel en y ajoutant une touche de gaieté ska.
Il y a toujours un plaisir quasi adolescent à découvrir un disque qui sort de nulle part, réalisé par un groupe dont on ne sait rien et, qui plus est, se cache derrière un nom aussi stupide que Hot Hot Heat. On imagine déjà les réactions des copains médusés : "T’écoutes quoi en ce moment ?" "Ototite." "Hein ? De quoi ?!?"
C’est le single Bandages qui, associé à des prestations live chaudes et humides (il n’est pas rare de voir des sous-vêtements féminins atterrir sur scène), a mis le feu aux poudres en début d’année. Repéré par l’hebdo anglais NME puis par MTV, le morceau offre au groupe l’occasion de ressortir son premier album en Europe via Warner, après avoir été édité aux USA fin 2002 par Sub Pop. Bandages est une petite bombe, le genre de chanson qui nous rappelle non sans une nostalgie un peu gênante pourquoi on aime tant les singles. Le genre de chanson qu’on se passe en boucle le matin pour se réveiller, l’après-midi pour se secouer, et le soir pour récompenser sa journée de labeur. Construite autour d’un clavier sautillant renvoyant aux plus belles heures du ska ou de l’épopée Madchester, la chanson est un condensé d’énergie truffé de gimmicks imparables, Steve Bays (chant/clavier) répétant durant le refrain ce mot, bandages, avec un accent canadien exagérément drôle.
Mais Make up the Breakdown ne repose pas sur ce seul temps fort, et égrène sur dix titres les influences les plus diverses : on pense aux premiers XTC lorsque les mélodies se font tortueuses et que les accords deviennent plus carrés (This Town), on pense parfois aux Clash pour ces changements de rythme et certaines intonations de voix, cette voix qui rappelle également par moment un Robert Smith pas encore adulte (In Cairo). Si l’on compare Hot Hot Heat à ses contemporains, on serait tenté de placer le groupe entre Radio 4 (notamment sur le funky Talk to me, Dance with me) et Supergrass, qui embrasse à peu près les mêmes influences, l’inspiration en moins. Les Canadiens réussissent ainsi à construire avec ce premier album un patchwork jouissif de leurs diverses influences, créant un univers un tantinet moins passéiste que leurs camarades de promotion du revival pop/punk/new wave ne l’ont fait jusqu’à présent.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.