Le Journal d’une femme de chambre - le test DVD

Une adaptation lumineuse du roman sulfureux d’Octave Mirbeau, portée par la grâce de Léa Seydoux.

L’argument : Début du XXe siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

Le film : Benoît Jacquot, qui a conçu son film comme une suite de petites histoires presque autonomes, donne au roman de Mirbeau une résonance contemporaine, accentuée par le jeu des acteurs et les thèmes privilégiés. Il s’agit bien d’une lecture, singulière et forte, à l’image très soignée et à la reconstitution impeccable, au risque d’une certaine froideur. On retrouve le goût du réalisateur pour le film historique (Adolphe ou Les Adieux à la Reine, par exemple) comme pour les itinéraires féminins (on songe quelquefois à la Virginie Ledoyen de La Fille seule, aussi radieuse que Léa Seydoux ici). Fort de ses 333118 entrées, ce qui le place à peu près au même rang que Trois cœurs mais assez loin des Adieux à la Reine avec ses 540 384 entrées, il peut bénéficier, du moins l’espère-t-on, d’une belle seconde carrière.

© Mars Distribution

La critique : ICI

Les suppléments :

En plus de la bande-annonce, le DVD propose un making of de 18 minutes, classique mais de bonne tenue : loin de la simple promotion, les intervenants, et surtout le réalisateur, privilégient l’analyse et la technique.

L’image :

Remarquable copie qui restitue admirablement le travail sur la lumière (naturelle ou d’intérieur), avec des couleurs, des contrastes de toutes beauté.

Le son :

La piste Dolby Digital 5.1 rend justice à la subtilité du son : cristalline, parfaitement équilibrée, elle met en valeur dialogues (ah ! Ces chuchotements à la limite de l’audible !), bruitages et musique (capitale dans bien des séquences) avec finesse.