Critique : Elise Valmorbida excelle avec des mots simples à réveiller l’écrivain qui sommeille en chacun de nous. Le Bonheur d’écrire est, en effet, un livre solaire, dont le pouvoir est double : il se révèle d’une part addictif et d’autre part incitatif. Il est addictif, car le lecteur est joyeusement pris au piège, une fois sa lecture entamée ; il est incitatif, puisque ce même lecteur est, au fil des pages, gagné par l’envie de s’essayer à écrire.

La magie de cet ouvrage opère grâce à une déclinaison en trois grandes thématiques : "Débuts heureux", "Milieux heureux", "Fins heureuses." L’écriture, source de bonheur, se mérite tout de même ; l’auteure est, à cet égard, d’une générosité extrême en nous prodiguant de nombreuses pistes à emprunter, afin de bonifier cette dernière. Notons qu’il faut aussi se libérer de chaînes entravant notre liberté d’être sur le papier.

Si l’écriture créative ("creative writing") est une invention anglo-saxonne (avec même des cursus universitaires dédiés), il n’en demeure pas moins qu’elle a le vent en poupe en France. Les bibliothèques municipales (BM), notamment, proposent très régulièrement des ateliers, et les places s’arrachent rapidement. Le Bonheur d’écrire arrive à point nommé. On présume même que son esprit "cool" emballera un lectorat aisément conquis.