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Le 28 février 2006
Focus sur une aventure riche en initiatives et humanité.
– Lire aussi notre rencontre avec trois photographes, membres du collectif : Hervé Dez, Jean-Christophe Bardot & Olivier Pasquiers
Françoise Denoyelle et les photographes du collectif bar Floréal retracent en textes et en images les vingt ans de l’association. Focus sur une aventure riche en initiatives et humanité.
1985. Plusieurs industries de charbon et d’acier vivent leurs dernières heures dans l’est de la France, salariés et sympathisants n’ont guère d’autre choix que d’exprimer leur colère et leurs interrogations au sein de mouvements sociaux. Touchés par l’événement et déjà très impliqués sur un terrain politico-social, trois photographes, Alex Jordan - alors co-directeur du collectif de graphistes Grapus et soucieux d’inscrire son militantisme dans une communication visuelle "forte" et "juste" -, André Lejarre et Noak Carrau, se lancent dans l’aventure artistique engagée du collectif bar Floréal [1]. Portés par une volonté commune de construire un monde "meilleur", ils tiennent à "restituer [la photographie] dans un dialogue, une démarche utile" qui unisse les laissés-pour-compte de tous horizons et les concepteurs de projets, graphistes et écrivains confondus.
Depuis, si de nombreuses collaborations avec d’autres photographes, des journalistes, la DRAC, le CCFD, ont vu le jour et de multiples projets sont nés - des livres, des expositions, des ateliers -, une dizaine de photographes indépendants [2] ont rejoint le trio précurseur dans un engagement permanent. Besoin de mettre en lumière les maux de ce monde ou envie de montrer des lieux et des situations insolites. Un engagement d’autant plus méritoire que les artistes "camarades" sont rémunérés sur la base d’un fixe et que certains d’entre eux partent dans des contrées difficiles où règnent une pauvreté extrême, des régimes militaires usurpateurs, la prostitution, la mort.
L’incontournable ouvrage des éditions Créaphis et du bar Floréal, Le bar Floréal, photographie, nous les révèle ainsi que leur humanité et leur imagination hors pair qui permettent de soutenir et de redonner la parole, le sourire, leur dignité aux plus démunis au sein d’ateliers de photographie, catalogues ou même projets de vacances avec le Secours populaire français. Autant de témoignages forts et singuliers que de visions complémentaires gorgées d’espoir, de talent, d’humour et de poésie. Les superbes images en couleur ou en noir et blanc, tantôt nettes, tantôt floues, tantôt en surimpression, et le brillant travail de Françoise Denoyelle dévoilent autant de mystères, de strates humaines, qu’ils apportent de nouvelles réponses, de nouvelles directions possibles.
Le bar Floréal, photographie, texte de Françoise Denoyelle, éd. Créaphis et le bar Floréal pour les photographies, 2005, 324 pages, 30 €
Le site de l’association dubar Floréal
[1] Situé au 43 rue de Couronnes à Belleville, le collectif devient le bar Floréal, photographie et obtient le statut d’association sous la loi de 1901, en 1992
[2] Il s’agit de Jean-Christophe Bardot, Bernard Baudin, Sophie Carlier, Jean-Luc Cormier, Hervé Dez, Eric Facon, Marc Gibert, Olivier Pasquiers, Caroline Pottier et Nicolas Quinette
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