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Le 27 janvier 2005
Ou comment d’impeccables singles ne font pas forcément un bon album.
- Artiste : LCD Soundsystem
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Voilà deux ans que la réputation de James Murphy et de son label DFA ne cesse de s’amplifier. En grande partie responsable du retour au premier plan de ce funk blanc typique du début des eighties (The Rapture, c’est sur DFA), le bonhomme présente aujourd’hui le premier long format de son groupe LCD Soundsystem, auteur de quelques singles de haute volée.
Disco-punk ? électro-rock ? funk blanc ? Tous ces termes qui squattent les disques durs des critiques rock de tout poil ont largement été utilisé pour tenter de qualifier le son DFA, et en particulier les singles à rallonge de LCD Soundsystem. Mais rien n’y fait : la musique de James Murphy résiste aux catégorisations, ce qui est toujours bon signe. Même si on n’éprouve pas de peine à dater et à localiser la genèse de ce son (le début des années 80, New York), aidé en cela par Murphy lui-même sur le grandiose Losing my edge, qui se remémore cette époque bénie. C’est ce même Losing my edge, avec son mélange de dérision et d’arrogance, son beat hypnotique et irrésistible, qui nous mit sur les traces des productions DFA, bientôt relayé par The Rapture, dont le premier album éclipsera momentanément LCD Soundsystem.
Mais l’heure de la vengeance a sonné. Armé jusqu’aux dents de ses singles d’enfer (outre Losing my edge, on retrouve ici en bonus Yeah et Beat connection), James Murphy tente le pari de la longueur... Et là, ce n’est plus du tout la même histoire. Autant les morceaux du groupe sont irrésistibles sur le dancefloor ou en écoute individuelle, autant ils deviennent parfois pénibles sur la longueur d’un album. Car pour relayer quelque peu les charges hypnotiques des singles, peu d’aires de repos dignes de ce nom. Tout juste peut-on citer le charmant Never as tired as when I’m waking up, qui rappelle curieusement le Radiohead de la première heure. Une solution : prendre cet album pour ce qu’il est presque, c’est-à-dire une compilation qui arrive très tôt dans la carrière du groupe. Ainsi, on écoutera avec plaisir le rigolo prochain simple Daft Punk is playing at my house indépendamment du reste, et on fera de même pour les singles à venir, sans doute déjà inclus sur ce best-of qui s’ignore.
LCD Soundsystem, LCD Soundsystem (DFA/Labels/EMI)
Tracklisting :
CD 1
1 Daft Punk is playing at my house
2 Too much love
3 Tribulations
4 Movement
5 Never as tired as when I’m waking up
6 On repeat
7 Thrills
8 Disco infiltrator
9 Great release
CD 2
1 Losing my edge
2 Beat connection
3 Give it up
4 Tired
5 Yeah (crass version)
6 Yeah (pretentious version)
7 Yr city’s a sucker (full version)
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