La Guerre des boutons, la version qu’on conseille
Le 18 juillet 2021
Une semaine seulement après le remake de La Guerre des boutons, on repart à l’attaque avec La Nouvelle Guerre des boutons. Le même, en mieux.
- Réalisateur : Christophe Barratier
- Acteurs : Guillaume Canet, François Morel, Gérard Jugnot, Lætitia Casta, Kad Merad, Marie Bunel
- Genre : Comédie, Aventures
- Nationalité : Français
- Distributeur : Mars Distribution
- Durée : 1h40mn
- Date télé : 24 août 2023 21:05
- Chaîne : Chérie 25
- Date de sortie : 21 septembre 2011
Résumé : Mars 1944. Alors que la planète est secouée par les soubresauts de la guerre mondiale, dans un petit coin d’une campagne française se joue une guerre de gosses... Car, depuis toujours, les gamins des villages voisins de Longeverne et Velrans s’affrontent sans merci. Mais, cette fois, leur guerre va prendre une tournure inattendue : tous les petits prisonniers se voient délestés des boutons de leurs vêtements, en sorte qu’ils repartent presque dénudés, vaincus et humiliés. Ce conflit porte désormais un nom : la "guerre des boutons". Et le village qui aura récolté le plus de boutons sera déclaré vainqueur... En marge de ce conflit, Violette, une jeune fille d’origine juive, fait battre le cœur de Lebrac, le chef des Longeverne. La véritable origine de Violette sera-t-elle dénoncée et découverte ?
Critique : Les deux nouvelles adaptations de La Guerre des boutons ont pioché à leur guise dans le film d’Yves Robert. Ses fans se retrouveront mieux dans celui de Christophe Barratier : la scène où Tigibus est rond comme une queue de pelle, l’attaque de la cabane, les larmes discrètes de Lebrac, humilié... Mais toujours pas de « Si j’aurais su, j’aurais pas venu », réplique appartenant à Yves Robert alors que le roman d’origine, paru en 1912, est tombé cette année dans le domaine public.
L’image d’Epinal aussi est à l’honneur dans cette version, mais peut-on le reprocher au réalisateur, qui en a fait sa marque de fabrique ? Après avoir revisité triomphalement La Cage aux rossignols avec Les Choristes en 2004, le voilà qui s’attaque à nouveau à un classique du cinéma français, en espérant sans doute obtenir le même succès.
L’action se situe pendant la Seconde Guerre mondiale, au cœur de la France occupée. Fini, le temps où la question juive au cinéma provoquait des débats houleux. Dans La Nouvelle Guerre des boutons, tout Longeverne résiste à l’envahisseur pour cacher la petite Violette. L’instituteur, la vendeuse de robe, l’ancien combattant, le réseau souterrain du village... Pas un collabo à l’horizon ! Même le maire, qui sympathise avec la milice, n’est pas un si mauvais bougre. Et on passe par quelques séquences obligées : quand Lebrac reproche à son père (Kad Merad) de laisser faire, c’est forcément que, sous ses airs de planqué, ce dernier coordonne tout pour la bonne cause !
En 2011, cette leçon de Résistance paraît risible, surtout quand la frontière entre la guerre des boutons et la Seconde Guerre mondiale devient poreuse. Le traître des Longeverne, Bacaillé, dénonce la fillette juive... Vraiment, l’analogie va trop loin.
Cependant, l’ambition qui manque à l’adaptation de Yann Samuell est bien là dans cette version jumelle. Plutôt que de s’attarder sur les joues roses des petits garçons, Barratier filme les grands espaces de la campagne française. Les scènes d’affrontement entre les deux clans sont bien plus grandioses, avec presque une dimension comique, comme si on regardait un Braveheart miniature. La production semble avoir fait confiance à ce projet. En comparaison, l’opus de Yann Samuell manque de moyens. Car c’est bien ce qu’on a envie de voir, quand on retourne à La Guerre des boutons ! Un grand film de guerre, mais en plus petit, avec ses prisonniers pour de faux, ses tortures dérisoires, ses victoires en toc et ses épées de bois.
Oublions un instant l’amalgame historique qui altère plus qu’on ne voudrait la qualité du film. La Nouvelle guerre des boutons, c’est la même guerre, avec plus de combats, plus d’enthousiasme, plus d’enjeux, plus de talent et plus de cinéma. Chargez !
La critique de La Guerre des boutons (2011) ICI
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mat87 16 septembre 2011
La Nouvelle Guerre des Boutons - la critique
Il vous a payé combien Barratier pour être aussi partial ?
L’argent ne fera pas le poids face à l’engouement du public, tout à fait mérité, pour le film de Yann Samuell.
Bof54 20 septembre 2011
La Nouvelle Guerre des Boutons - la critique
Et vous, qui vous a payé pour être aussi partial ?
Et bien non, pour moi, c’est l’inverse et Christophe Barratier à bien mieux réussi son film quoi que vous puissiez en penser....
Surtout si on se réfère à l’original, mais chacun est libre de ses opinions ( et heureusement...)