Le timbre a son image
Le 9 décembre 2013
Hommage facétieux et touchant à ceux qui font la radio par Nicolas Philibert, connu pour son humanité et sa bienveillance.
- Réalisateur : Nicolas Philibert
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Éditions Montparnasse
- Durée : 1h43mn
- Date de sortie : 3 avril 2013
- Plus d'informations : Découvrir la Maison de Radio France de 1963 à aujourd’hui
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– Sortie DVD : 05 novembre 2013
Hommage facétieux et touchant à ceux qui font la radio par Nicolas Philibert, connu pour son humanité et sa bienveillance.
L’argument : Une plongée au cœur des stations de Radio France : France Inter, France Info, France Culture, France Musique, France Bleu - à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards : les mystères et les coulisses d’un media dont la matière même, le son, reste invisible.
De cette fourmilière, où des milliers de personnes travaillent pour faire arriver l’information, la musique, le réconfort, le divertissement, l’intelligence… émerge une galerie de personnages célèbres ou anonymes, journalistes, reporters, techniciens, invités, qui dessinent peu à peu l’image d’un univers où les mots, la voix, les regards et l’écoute ont encore toute leur importance..
© Les Films du Losange
Notre avis : Le 14 décembre prochain Radio France fêtera ses 50 ans, l’occasion pour nous de revenir sur le dernier film de Nicolas Philibert La Maison de la Radio sorti en DVD le 5 novembre, qui nous offre une vision poétique de ce lieu mythique, où s’agitent plusieurs milliers de personnes pour produire une radio de qualité qui, par son cahier des charges se doit d’être éducative, culturelle et sociale. “Le son”, un intérêt qui ne semble pas nouveau pour le cinéaste, qui voilà 20 ans, s’y attardait au travers Le pays des sourds : où comment vit-on sans entendre ? Aujourd’hui, il capte l’histoire de ce son qui n’a pas d’image, que l’on appelle la radio.
© Les Films du Losange
Nicolas Philibert, réalisateur connu du grand public depuis le phénomène Être et avoir où il remporta un César du meilleur montage, nous prouve une nouvelle fois son talent de monteur et de formidable conteur d’histoire. Avec près de 150 heures de rushes, synonyme d’un très long travail de dérushage, le réalisateur nous offre 1h43 de magie. La Maison de la Radio ne s’adresse pas seulement aux amoureux de la radio mais bien à tout le monde. Des personnalités connues ou inconnues se révèlent au fur et à mesure à nous : des métiers insoupçonnés, des portraits tendres comme celui qui nous est fait de cette réalisatrice de fiction pour France Culture, ou drôle de cette femme au caractère bien trempé qui travaille à la rédaction de France Inter, dont le rire d’une situation tragique se transmet au spectateur, ou encore nostalgique et passionné avec le bureau de Frédéric Lodéon qui depuis plus de 20 ans stocke la musique qu’il aime et qu’il souhaite faire partager aux auditeurs. Pour pouvoir les filmer, il en a demandé l’autorisation au président de Radio France, Jean-Luc Hees, ce dernier le connaissant pour sa générosité, lui a confié sans hésitation les clefs de la maison. Toutefois, en regardant La Maison de la Radio, il est légitime de se poser la question, à savoir si la vision de Philibert reflète bien la réalité ? Si cette maison est celle du bonheur, comme cela nous semble être suggéré ? Car à aucun moment il n’est question de grève, de mal-être ou de placard, comme il peut y avoir dans toutes entreprises publiques ou pas. Dès lors, ce documentaire n’est ni une vérité, ni une fiction, c’est une déclaration d’amour d’un auteur, celle de Nicolas Philibert, à la radio. Dans ces temps de morosité, il est bon de se divertir à travers son regard. Une invitation au voyage sonore à écouter d’une oreille nouvelle la radio. Un film à ne surtout pas manquer !
© Les Films du Losange
Les suppléments :
– « Joël comme Collado », 12 min
– « Forcenés », 38 min
La Maison de la Radio n’aura pas suffit pour y intégrer toutes les histoires saisies par Nicolas Philibert. Avec cette sortie en DVD, c’est pour lui l’occasion de proposer deux compléments comme le portrait de Joël Collado, l’ingénieur météo de France Info et France Inter, qui nous explique pendant douze très longues minutes son travail. On le sent enthousiaste et intarissable sur son métier. Malheureusement à moins d’être soi-même scientifique ou passionné de météo, on finit par s’ennuyer et pourtant ce visage mérite d’être dévoilé. Le deuxième bonus est une captation d’une lecture de Jacques Bonnafé pour France Culture au Festival d’Avignon à l’été 2011. Comédien, il excelle dans ce type d’exercice, son talent est d’autant plus visible qu’on le voit s’imprégner de ce rôle de cycliste. Et pour se faire, il est accompagné du remarquable homme-orchestre Louis Sclavis qui le suit à perfection dans sa traversée du Tour de France. Mais voilà, même si l’on apprécie et l’on remarque cette maîtrise, on ne peut s’empêcher de se demander, si il y a un véritable intérêt d’apporter l’image à cette histoire phonique.
L’image :
Nicolas Philibert a longtemps tourné en argentique. Ici, il fait le choix de travailler avec le numérique. La qualité est certes bonne, mais perd la chaleur de la pellicule. Toutefois, La Maison de la Radio qui ne bénéficie pas de lumière d’appoint, est résolument de bonne facture. Peut-être cela est-ce dû au fait que Philibert disposait d’un budget total de près d’un million d’euros (de la préparation à la post-production), assez confortable pour un documentaire.
Le son :
Il aurait été un comble, pour un film sur le son, que la qualité sonore ne soit pas au rendez-vous. Hormis le fait que Nicolas Philibert capte le son d’une radio, un son qui ne demande pas de performance spécifique. Il filme quelques concerts de Radio France dont il arrive à transmettre les émotions, et tout particulièrement celui de cette jeune chanteuse dont il enregistre les balances : Maya Vidal, une artiste en devenir, que l’on peut admirer sur l’affiche de La Maison de la Radio.
La Maison de la radio de Nicolas Philibert... par editionsmontparnasse
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