Le 4 octobre 2020
Du verbiage sans queue ni tête qui, au lieu d’exalter le spectateur, génère un climat soporifique et sans intérêt.
- Réalisateur : Hong Sang-soo
- Acteurs : Kim Min-hee , Kwon Hae-hyo , Seo Young-hwa , Kim Saebyuk , Shin Seo-kho, Shin Seok-ho
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Sud-coréen
- Distributeur : Capricci Films
- Durée : 1h17mn
- Titre original : Domangchin yeoja
- Date de sortie : 30 septembre 2020
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Résumé : Pendant que son mari est en voyage d’affaires, Gamhee rend visite à trois de ses anciennes amies. A trois reprises, un homme surgit de manière inattendue et interrompt le fil tranquille de leurs conversations…
Critique : Gamhee affirme à qui veut bien l’entendre qu’elle n’a jamais été séparée de son mari depuis cinq ans. Elle le répète tellement qu’on se dit très vite que cette femme qui s’enfuit n’est autre que le personnage central de ce récit verbeux. Elle profite de l’absence de son époux pour aller à la rencontre de ses amies. Toutes prennent le café en raclant langoureusement la cuillère contre la paroi de la tasse, elles se font griller de la viande tout en disant qu’elles trouvent les yeux des veaux merveilleux, elles vont au cinéma, et à chaque fois, un homme surgit, mettant fin pour notre plus grand plaisir à ces conversations interminables.
- Copyright Les Bookmakers / Capricci Films
Les premières minutes, avant que le sommeil ne gagne le spectateur, on se demande s’il y a un lien entre les personnages. Le long métrage commence sur des images rurales et donne la voix à une femme soucieuse de la nature, au visage délicat surmonté de lunettes rondes. Mais elle disparaît très vite, remplacée par une autre femme qu’on finit par oublier aussi rapidement qu’elle est apparue. La femme qui s’enfuie se transforme en un patchwork terriblement ennuyeux où se superposent des discussions inintéressantes et fades. Parfois l’humour se fraie un court chemin au milieu de la narration et on se met à espérer que le film va s’animer. Hélas, il reprend son rythme lent, les mots se déversent au milieu des images et perdent définitivement le spectateur.
- Copyright Les Bookmakers / Capricci Films
La complaisance est le maître-mot du récit. Hong Sang-soo s’écoute parler à travers ces visages féminins totalement transparents. On ne perçoit aucune velléité de dénonciation qui, par exemple, concernerait la femme en Corée. Le cinéaste fait converser ses comédiennes pendant une heure dix-sept minutes qui semble durer des heures entières. Bref, La femme qui s’enfuie est une invitation à fuir soi-même le grand écran avant que la torpeur ne l’emporte.
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