Le 3 mai 2021
Isabelle de Courtivron a choisi de parler d’elle et des années passées. Son regard nostalgique posé sur une vie bien remplie se traduit progressivement par la certitude de ne plus être en phase avec le présent. Une autobiographie sans concession.
- Auteur : Isabelle de Courtivron
- Editeur : L’Iconoclaste
- Genre : Autobiographie
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 5 février 2020
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
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Résumé : « Avec le temps, va, tout s’en va ». Ce livre est une véritable introspection. Isabelle de Courtivron nous décrit comment un beau matin, la vieillesse lui tombe dessus, sans prévenir. Ainsi, elle nous livre ses interrogations et ses observations sur l’effet du temps qui passe.
Critique : A soixante-treize ans aujourd’hui, Isabelle de Courtivron a toujours été une femme brillante. Elle a enseigné aux États-Unis la littérature, la culture et le cinéma. Elle a publié de nombreux livres et plusieurs articles sur les romancières et les mouvements féministes. Aujourd’hui, elle nous propose de faire un bilan de sa vie et s’interroge sur son avenir.
L’autrice débute son récit par la description des effets du temps sur son corps. Elle souligne les difficultés qu’elle rencontre pour se regarder dans un miroir, les heures passées dans la salle de bains pour tenter de camoufler les premiers signes du vieillissement, ou encore la perception des autres sur ce corps fatigué.
Elle nous sensibilise aussi sur le choc, le décalage que provoque la prise de conscience soudaine de cet état de vieillesse. Elle se lance alors dans une énumération de comparaisons : la rupture progressive avec les amis et la famille, quand le seul sujet de conversation tourne autour des enfants et des petits-enfants, surtout lorsque l’on en a pas ; la difficulté de partir en voyage et les heures passées sur Internet pour trouver le bon vol au meilleur prix ; le conflit générationnel lors de son engagement dans la campagne du candidat Macron et le décalage ressenti avec les trentenaires qui composaient son équipe ; ses combats passés pour le féminisme et ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. Au final, toutes ces difficultés et le constat posé sur le temps qui file la font s’interroger : faut-il continuer et accepter de vivre ainsi ou programmer sa mort pour ne pas subir ?
Cette courte autobiographie est forte en émotions. La lecture des vingt-deux chapitres est facile et rapide. Cependant, le point faible de ce récit est la vision plutôt pessimiste de l’autrice sur la vieillesse. La couverture fleurie ne reflète pas l’ambiance morose de l’ouvrage. Il est préférable d’être au mieux de sa forme avant d’entreprendre sa lecture. Dépressifs s’abstenir !
192 pages - 17 €
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