Le 12 avril 2025
Mélodrame dans l’Australie du XIXème siècle dominée par les Britanniques. Film mineur pour Hitchcock de retour au pays. Mais un Hitchcock, même mineur, vaut toujours le détour, surtout lorsqu’il est illuminé par la présence d’Ingrid Bergman.


- Réalisateur : Alfred Hitchcock
- Acteurs : Joseph Cotten, Ingrid Bergman, Michael Wilding, Cecil Parker, Denis O’Dea, Margaret Leighton, Harcourt Williams, Jack Watling
- Genre : Drame, Historique, Mélodrame
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Les Acacias
- Reprise: 27 février 2019
- Titre original : Under Capricorn
- Date de sortie : 15 septembre 1950
- Plus d'informations : Dossier : les 25 polars culte d’Alfred Hitchcock

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Résumé : Sydney, 1835 : John Agate (Michael Wilding), un dandy irlandais, débarque pour y retrouver son oncle, le gouverneur (Cecil Parker). Lors du premier dîner donné en son honneur par Flusky (Joseph Cotten), ancien forçat ayant fait fortune, il retrouve sa cousine Henrietta (Ingrid Bergman), épouse de Flusky, qui ne semble pas dans son état normal.
Critique : Après près de dix ans passés aux États-Unis à enchaîner succès sur succès, ou presque, sous la férule du producteur David O. Selznick, le Britannique Alfred Hitchcock revenait exceptionnellement au pays pour tourner ce mélodrame exotique en costumes, emmenant "dans ses bagages" Ingrid Bergman, avec laquelle il avait déjà tourné deux films à Hollywood : La maison du docteur Edwardes (Spellbound, 1945) et Les enchaînés (Notorious, 1946).
Moins à l’aise dans ce genre, le cinéaste développe une histoire qui n’est pas sans rappeler en mode mineur Rebecca son premier chef-d’œuvre américain : une belle épouse confinée dans une grande maison sous domination d’une gouvernante autoritaire et dévouée à son patron qui semble ne se rendre compte de rien. Le déroulement du récit va nous emmener ailleurs vers un lourd secret qui lie le couple à jamais. Aux côtés de Michael Wilding et Joseph Cotten, un peu engoncés dans leurs redingotes, Ingrid Bergman préserve l’essentiel par son jeu subtil qui dépasse totalement une histoire tout de même un peu convenue. Le maître, hors de son univers, sauve tout de même le film de la banalité par la fluidité de sa mise en scène.
Il reviendra immédiatement après aux États-Unis pour diriger Marlene Dietrich dans un film policier. Ce sera Le grand alibi (Stage Fright, 1950).
Quant à Ingrid Bergman, elle va rencontrer Roberto Rossellini avec lequel elle tournera en Italie pas moins de six films consécutifs, avant de revenir à Hollywood.
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