JB Dunckel prend de la hauteur avec H+

Notre avis : Pour accompagner la sortie de son nouveau projet musical solo, l’album H+, JB Dunckel a sorti un 4e single promotionnel, le progressif et mélodieux à se languir, The Garden, avec son ampli vintage que l’on croirait issu du mythique Le Cercle Infernal.
Sur ces 12 nouveaux titres, Dunckel demeure égal à lui-même, jamais dans la transgression, même quand son évocation de l’amour (Show your love) résonne comme une orgie sexties d’un B-movie de l’époque.
Physiquement, le temps ne fait pas effet sur le visage d’éternel gamin de l’artiste à la coupe à jamais moulée dans le kitsch seventies, ; on se souvient pourtant d’une vidéo qui décomposait par la génétique numérique son visage séraphique, le clip d’ Hold on, me morceau qui ouvre l’album de façon cosmique.
Les rêveries musicales de Dunckel restent, elles aussi, délicieusement coincées dans une époque électro-nostalgique où il est bon de flotter en communion.
Pourquoi le chanteur compositeur chercherait-il à casser l’image lunaire construite au coeur du duo Air, dont on retrouve même ici des échos certains au tube Sexy Boy (dans Transhumanity) ?
Conscient du caractère stellaire de son album, entièrement étoilé de petits diamants scintillants (la ballade de l’absurde, Ballad non sense), l’artiste ose les titres explicites : In between the two moons, Space Age... comme si il n’était toujours pas revenu de son Voyage dans la lune, qu’il revisita avec son compère Nicolas Grodin, à l’occasion du centenaire du mythe de Méliès.

JB Dunckel se produira à la Gaîté Lyrique le 2 mai prochain.