Invincible d’Angelina Jolie avec Jack O’Connell : la recette d’un beau drame à succès ?

Et si Invincible possédait les arguments nécessaires pour établir la carrière de réalisatrice d’Angelina Jolie et révéler le génial Jack O’Connell aux yeux du monde ?

L’argument : L’incroyable destin du coureur olympique et héros de la Seconde Guerre mondiale Louis "Louie" Zamperini dont l’avion s’est écrasé en mer en 1942, tuant huit membres de l’équipage et laissant les trois rescapés sur un canot de sauvetage où deux d’entre eux survécurent 47 jours durant, avant d’être capturés par la marine japonaise et envoyés dans un camp de prisonniers de guerre.

Notes : Il y a peut être un an de cela, l’annonce d’un nouveau film d’Angelina Jolie derrière la caméra aurait laissé la plupart des cinéphiles complètement de marbre. En 2011, Au pays du sang et du miel (romance sur fond de conflit bosniaque), son premier long métrage en tant que réalisatrice avait effectivement reçu un accueil mitigé de la presse spécialisée. En annonçant un casting composé d’aucune star hollywoodienne, Invincible partait peut être avec une longueur de retard. Sauf que depuis, nous avons appris à connaître sa tête d’affiche : l’incroyable Jack O’Connell. Celui même qui a crevé l’écran en 2014 en livrant des prestations d’une intensité exceptionnelle à l’intérieur de deux films britanniques tout bonnement remarquables : ’71 et Les poings contre les murs.

Le jeune acteur passe en effet de quasi inconnu a véritable talent brut avant de toquer aux portes d’Hollywood. Angelina Jolie ne s’est certainement pas trompé en lui confiant le premier rôle de ce biopic consacré à l’histoire de Louis "Louie" Zamperini, un jeune coureur américain devenu champion olympique puis héros de guerre. Autre atout non négligeable à mettre au crédit d’Invincible, son scénario final, adaptation du roman Flight from Berlin, écrit par David John, n’est autre que l’œuvre des frères Cohen dont le talent d’écriture a fait ses preuves (rappelons qu’une première version avait été écrite par William Nicholson et Richard LaGravenese). Le parcours et les événements extraordinaires qui ont jalonné l’existence de Louis Zamperini, semblent être une source d’inspiration et une matière première plus que prolifique à l’élaboration d’un beau drame américain à forte teneur émotionnelle comme on les aime (toute proportion gardée, Invincible se profile comme un mélange entre Furyo et Les Chariots de feu).

Nous serons amenés à retrouver le personnage interprété par Jack O’Connell et ses compagnons d’armes affamés, physiquement et mentalement torturés à l’intérieur d’un camp japonais de prisonniers pour des séquences très fortes. La mission de la cinéaste sera cependant de ne pas tomber dans le pathos tire-larmes avec outrance. Cette leçon de courage à grand spectacle (budget estimé à 65 M$), bouleversante et prometteuse sera distribuée par Universal Pictures. Signalons enfin que le score aux intonations héroïques d’Invincible est l’œuvre du talentueux compositeur français Alexandre Desplat (À la croisée des mondes : La boussole d’or, L’étrange histoire de Benjamin Button, Le Discours d’un roi, Zero Dark Thirty). Pour savoir si le film d’Angelina Jolie comblera bien nos attentes : réponse dans les salles à partir du 07 janvier 2015.