Hunger Games la révolte - partie 1 : critique de la BO de Lorde

Un peu courte, la BO aligne les présences bienveillantes, et flirte souvent avec la coldwave. Le résultat est émotionnel et cohérent. Ecouté et approuvé.

La bande-originale de 14 titres démarre avec la collaboration explosive entre Stromae et Lorde. L’union des deux a fait les gros titres, le chanteur belge cherchant visiblement à séduire de façon définitive le public américain qui n’a pas encore succombé à la Stromae mania. Il souffle un vent épique sur la chanson Meltdown, entre couplets rap et refrains entêtants à la Lorde qui nous évoquent les meilleurs titres de son album Pure Heroine.

Le reste est séduisant, avec CHVRCHES qui donne dans une légèreté qui n’est pas sans rappeler le travail de Ellie Goulding sur la précédente BO... Depuis Goulding est devenue persona non grata en devenant la voix de Divergente. Dans cet album supervisé par la chanteuse néo-zélandaise Lorde, la présence de son clone suédois Tove Lo, n’est nullement une surprise, il est dans la tendance. Les résonances avec son tube sensuel Stay high sont nombreuses, et tout cela ne se démarque pas trop des exubérances du concept de Diplo, la formation Major Lazer, qui propose un titre un peu plus animé, mais non sans émotion et sans sensualité. Raury élève le niveau tout en restant dans l’intimisme. La Britannique Bat for Lashes nous envoûte, elle avait déjà connu les joies des BO pour ados avec l’excellente BO de Twilight 3.
Le retour de Grace Jones avec le titre Original beast porte la marque destroy "à la Bowie" de l’artiste jamaïcaine. La mélodie du titre de xoV est troublante et se fond merveilleusement dans un album très cold wave, aux sonorités assez sombres et mélancoliques, à l’instar des morceaux de Lorde dont les titres, plutôt inspirés, et la voix, ponctue l’album jusque dans le morceau ad hoc des éternels Chemical Brothers.