Histoire(s) de films français

Une histoire du cinéma français dont le ton, résolument subjectif, nous emmène en promenade au long de films populaires ou plus difficiles.

Attention, malgré les apparences, ceci n’est pas un dictionnaire : dès la préface, les auteurs nous mettent bien en garde, il ne s’agit ni d’atteindre à une quelconque exhaustivité ni de chercher une unité de ton ou de choix. Au nombre de dix, ils se relaient pour nous faire partager, au gré de leurs envies et de leurs coups de cœur, des films marquants du cinéma français depuis ses origines jusqu’à 2004. Avec une subjectivité revendiquée pour tout bagage commun. Inutile donc de se désespérer de ne pas trouver tel ou tel chef-d’œuvre dans ces pages ni de s’étonner d’y déceler des œuvres qui peuvent paraître secondaires. Ce parti pris, une fois accepté, amène le lecteur à se balader dans cet ouvrage ludique, illustré de photos et d’affiches des films, parsemé d’encarts traitant d’un point annexe (politique, sociologique, portrait d’acteur, style cinématographique, ...) au film proprement dit. Et l’on prend du plaisir dans les découvertes de hasard auxquelles il nous conduit. Ce qui peut davantage perturber en revanche, c’est la disparité du traitement réservé aux différents films, qui va du simple article critique à l’étude détaillée de plans et de thèmes. Si le dosage est bien senti sur certains titres, d’autres souffrent d’un défaut, et plus souvent d’un excès de données. Certains articles sont surchargés d’éléments précis mais succincts et pour en suivre les méandres, mieux vaut connaître sur le bout des ongles les films dont il est question ou les avoir revus peu de temps auparavant. D’autres articles, ainsi que la plupart des encarts, s’adressent à un plus large public, balayant de manière plus sommaire deux ou trois grands thèmes. Bref, un ouvrage agréable à parcourir, qui nous apprend beaucoup de choses, notamment d’ordre anecdotique (mais l’anecdote est souvent cruciale dans la naissance d’un film, comme on s’en aperçoit bien ici) mais qui prend le risque de l’entre-deux.