Le 4 février 2018
- Réalisateur : Pascal Laugier
- Acteur : Mylène Farmer
- Festival : Gérardmer 2018
Mylène Farmer revient. Pas à la musique, mais au cinéma. Vingt-quatre ans après son film testament Giorgino, elle apparaît chez le maître du glauque Pascal Laugier, dans une production qui a fait sa première à Gérardmer. Un choc, d’une puissance... extrême !
Pascal Laugier a secoué le cinéma de genre avec l’une des productions les plus intransigeantes jamais réalisées en France, Martyrs, une oeuvre d’une violence inouïe.
Alors que les Français peinent à réaliser des films d’épouvante sur leur territoire, Laugier, qui avait notamment dirigé Virginie Ledoyen et Lou Doillon dans Saint Ange en 2004, reste attaché au cinéma de genre qu’il n’a, contrairement à d’autre, jamais trahi pour d’autres propositions de cinéma plus consensuelles.
Alors qu’il a livré pour l’artiste Mylene Farmer l’un de ses meilleurs clips récents, l’ultra gothique City of Love, il a proposé à la chanteuse un second rôle dans son 4e long.
Le trailer de Ghostland bénéficie d’un montage bluffant et vend de l’effroi à l’ancienne, avec rythme et sens remarquable de la spatialisation dans son généreux décor. On y voit à plusieurs reprises la star rousse qui, faute d’un grand rôle, sera l’attraction principale de ce cadeau pour les amateurs de shockers made in France.
Farmer n’a pas attendu 2018 pour baigner dans le sang, l’imagerie de ses grands clips des années 80-90 était au moins fantastique (Plus grandir), voire horrifique (le festin de carne de Beyond My Control et Je te rends mon amour, de François Hanss).
Ce n’est évidemment pas la première fois que l’on retrouve la chanteuse au cinéma, puisque celle-ci avait subi l’un des plus gros échecs de toute sa carrière avec le film fleuve de 3 heures Giorgino, une pépite qui reprenait tous les éléments forts des vidéos qu’elle avait tournées avec son mentor, Laurent Boutonnat qui vécut très mal l’échec injuste d’un des grands films les plus méconnus du cinéma français, abandonnant la réalisation pour de nombreuses années.
MISE A JOUR
Ghostland, tourné en anglais, a été diffusé en exclusivité à Gérardmer pour sa première mondiale, sans la venue de la chanteuse, dont les rumeurs annonçaient l’hypothétique venue.
Le film y a fait l’effet d’une onde de choc, viscérale, à la hauteur du dernier shocker de Pascal Laugier, Martyrs. Malsain, puissant, Ghostland a démontré l’intelligence d’un cinéma de genre efficace (pas une minute de répit) et fort en sous-texte (une puissance métaphore sur la perte de l’innocence).
En mars, le public pourra vérifier sur pièce, l’intensité de ce monstre de cinéma horrifique promis au palmarès du festival du film fantastique. En tout cas, c’est le coup de coeur de notre correspondant, Pierre Vedral, qui lui a mis... quatre belles étoiles.
Galerie Photos
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