Femmes libérées
Le 1er avril 2009
Cauchemars des frontières par le réalisateur de Kippour. Inégal.


- Réalisateur : Amos Gitaï
- Acteurs : Carmen Maura, Natalie Portman, Hanna Laszlo, Hiam Abbass, Liron Levo, Makram Khoury
- Genre : Drame
- Nationalité : Israélien, Américain
- Durée : 1h33mn
- Date de sortie : 9 novembre 2005
- Festival : Festival de Cannes 2005, Sélection officielle Cannes 2005
Résumé : À la suite d’un concours de circonstances, deux femmes sont amenées à se rencontrer. À cause d’une bagarre avec sa belle-mère, Rebecca fuit l’hôtel dans lequel elle était domiciliée. Embarquant dans un taxi, elle rencontre Hanna. Elle arrive à convaincre cette dernière de l’emmener avec elle hors d’Israël, jusqu’à la Free zone.
Cauchemars des frontières par le réalisateur de Kippour. Inégal.
Critique : Le cinéaste israélien plante sa caméra dans les zones interlopes et continue de radiographier des pays aux frontières incertaines. Les intentions, louables, ne compensent que partiellement les fioritures formelles (les fondues enchaînés dans la première partie) et l’envie étrange de vulgariser voire aseptiser (pléthore de passages artificiels) un cinéma réputé exigeant voire virulent. Légitime déception dans le sens où on a connu Amos Gitaï nettement plus inspiré (Kippour, Kedma...). Cela étant, si l’ensemble succombe souvent sous le poids des métaphores et manque de rigueur, il est rehaussé par la qualité de son interprétation dont un magnifique trio d’actrices (Hana Laszlo, récompensée à Cannes). L’excellente bande-son, loin d’être un artifice superfétatoire, ajoute à l’intensité du récit.
Norman06 27 mai 2009
Free Zone - Amos Gitaï - critique
En apparence seulement, le récit apparaîtra comme mineur dans la filmographie de l’auteur de Kadosh et Kedma. C’est pourtant l’un de ses films les plus aboutis sur le plan de la mise en scène, malgré (ou grâce à) une économie de moyens qui fait de Free Zone une épure, dans la lignée des grands Kiarostami. Amos Gitai réussit une œuvre politique humaniste et féministe, sans jamais sombrer dans les pièges du film à thèse.