Foster the People : Sacred Hearts Club, nourriture club pré-mâchée

Pour leur 4e album, les Foster the People explorent les pistes d’antan, mais ne trouvent toujours pas leur voie, entre pop-rock-dance-funk-reggae, le mélange est leur came, mais le résultat est loin de l’euphorie voulue par la gaieté de ton de l’album, positif et survendu comme tel.
Loin de faire le consensus, les idoles des lycéens un peu indie, ne se détournent que rarement de la pop facile pour des refrains moins évidents, aux tours accidentés, comme le premier morceau, l’électrisant Pay the Man. S’ouvrant à la world music, aspirant parfois à trouver leur place entre Gorillaz, Nicki Minaj, les Scissors Sisters (le confus Loyalk Like Sid & Nancy), on ne retrouve pas l’émotion des opus passés (le très beau single Coming of Age sur Supermodel, ou Ask yourself), et encore moins la hargne maline des deux premiers volumes qui contenaient Call it what you want, Pumped up Kicks et surtout le joyau Helena Beat, dont le clip nihiliste reste l’un des plus forts de la décennie.
De Sacred Hearts Club, on retiendra deux, trois morceaux, qui donnent l’illusion un instant d’un groupe qui en veut, et ravivent une certaine flamme pour le trio psyché. Mais il faut voir comment, après l’ouverture, ils chutent de haut avec le formaté Doing it for the money et pléiades de morceaux fades et sans intérêt. Aussi, on suivra le conseil du rock Lotus eater et on oubliera ce prêt-à-consommer immédiatement.