Emel : des Printemps Arabes à l’univers électro de Massive Attack

Extrait de la compilation Philia - Artists Rise Against Islamophobia

Lyrique EN CONCERT LE 17 OCTOBRE A LA GAITÉ LYRIQUE - PARIS

Invitée à Oslo pour chanter son magnifique appel à la liberté et hymne du Printemps Arabe tunisien, My word is free lors de la cérémonie de la remise du Prix Nobel de la Paix, en 2015, Emel revient cette année nous envoûter de sa voix hypnotique avec un album surprenant dans ses mélanges exquis de culture orientale et occidentale, véritable parcours des continents. Un mariage des textures musicales, où la voix s’emporte pour conduire des mélodies envoûtantes vers des sommets d’émotions, sur des musiques troublantes de noirceur.

(C) Partisan Records

Emel Mathlouthi, devenue pour l’album Emel, a établi des contacts entre des producteurs européens (Valgeir Sigurosson (Sigur Ros), notamment, et son collaborateur habituel, le Franco-Tunisien Amine Metani, pour porter ses nouveaux cris du cœur vers l’international, au-delà des frontières physiques qui n’arrêteront pas son combat artistique. Le message est global et empreint d’univers qui convient des noms exquis.
Le premier titre, Instant, s’inspire de Portishead le temps de notes électro qui louvoient progressivement vers l’univers chargé d’émotions de Goran Bregovic, dont on retrouve indirectement l’influence consciente ou non sur le morceau excessivement visuel Layem, une bombe atomique qui s’achève en faisant du coude à Massive Attack. Impossible de ne pas penser à Mezzanine des gars de Bristol, notamment sur le morceau Thamalaton que l’on croirait écrit de leur plume.
Les boucles synthétiques de Kaddesh offrent un écrin grandiose à cet album troublant de ténèbres qui apaise sur ses derniers morceaux battus par des vents solaires.
Une merveille.

Disponible à partir du 24 février chez Partisan Records.