Django Django Born under Saturn : l’heure de la révélation a sonné

Avec un second album optimisé pour briller, Django Django livre un concentré de pop qui nous remue.

Django Django, quatuor londonien, est visiblement venu là pour s’amuser. Avec leur deuxième collection de hits, ils touchent à l’essentiel, l’approche d’un public large qui devrait dépasser la niche des amateurs de saveurs poppies.
L’album est enjoué, consensuel, malgré des éclats de douceurs extraits de genres variés qui viennent vite épater les tympans (tribal, psyché, britpop...). La production vocale, qui aime surfer sur les déferlantes californiennes, sans oublier pour autant l’héritage atavique, peut sembler parfois un peu fragile, volontairement, comme si le groupe affichait un refus de la récupération sous la coupe d’une maison de disques autoritaire. On vous l’a dit, Django est revenu pour s’éclater, avec la fraîcheur de ton des premiers Blur.
Du single déjanté qui s’élève jusqu’à des sommets électroniques qui nous font frissonner (Reflections) aux digressions bienvenus de morceaux qui se développent au-delà du format radio (Shot Down, Break the glass), le groupe nous épate au-delà de la raison pour forcément toucher le cœur. Le plus gros coup asséné à notre organe vital, le titre d’ouverture, Giant, tout simplement obsédante.