Dix pour Cent - critique de la série TV

Coulisses sans trop d’aigreur sur le monde du show-biz, pour voir comment fonctionnent les agents de nos vedettes préférées. Parfois mordant, la série peine à trouver le rythme sur 6 épisode, mais demeure divertissante, grâce notamment à Camille Cottin en lesbienne percutante !

L’argument : Mathias, Andréa, Gabriel et Arlette sont les quatre piliers d’une prestigieuse agence de comédiens. Ils forment une famille professionnelle talentueuse, sous l’autorité paternelle du fondateur de l’agence ASK, Samuel Kerr. La mort soudaine de Samuel fait vaciller ce fragile équilibre. Vont-ils réussir à sauver l’agence et à relever le défi que leur posent leurs « stars » ?

Notre avis : Evénement télévisuel de cette fin d’année 2015, la série co-réalisée par Cédric Klapisch, créée par Fanny Herrero (Les Bleus, Un Village français), sur une idée de l’agent Dominique Besnehard, nous ouvre les portes un peu bitchy et très superficielles, des agences de communication qui s’occupent de nos stars françaises.
Viennent jouer leurs propres rôles Cécile de France en pleine négociation pour intégrer le casting d’un Tarantino à condition qu’elle se refasse rajeunir son visage de quadra, Line Renaud et Françoise Fabian en vétérans qui ont une dent l’une contre l’autre, Nathalie Baye et Laura Smet sur un projet de film commun qui pourrait mettre à mal leur relation familiale, Audrey Fleurot en proie à la maternité et à des problèmes d’argent, ou Julie Gayet qui se frotte d’un peu trop près à son contraire brut JoeyStarr sur un tournage où les agents devront jouer de diplomatie pour arrondir les angles...

Dans chacun des 6 épisodes, une vedette se voit donc au centre de la narration, avec comme fil conducteur les vies de leurs agents menés par l’excellente Camille Cottin qui était faite pour briller dans ce type de personnage hautain entre la Connasse qu’elle incarnait sur Canal et Miranda du Diable s’habille en Prada. En lesbienne manipulatrice, elle fait des merveilles.
Le reste du casting est gentil, avec des histoires d’adultère et de fille cachée digne de Plus belle la vie qu’on aurait saupoudrées à la sauce hype de Clara Sheller. Dis comme cela, ce n’est pas exactement passionnant, mais à voir, on se prend aisément au jeu sur 3-4 épisodes. La fin affadit le procédé qui tourne en rond, la faute à une psychologie sacrifiée sur l’autel des petits rebondissements pour chaumières en manque de sensations.

Disponible en DVD, dans une édition 5.1 DD et 2.0, chez TF1 Vidéo (c’est France 2 qui a pourtant diffusé cette série cet automne).