Le 13 mars 2014
- Réalisateur : Věra Chytilová
- Voir le dossier : Nécrologie
Věra Chytilová (1926-2014) avait été avec Miloš Forman et Jiří Menzel l’une des grandes figures de l’École de Prague des années 60.
À une époque où le cinéma était presque exclusivement une affaire d’hommes,Věra Chytilová (1926-2014) fut, avec Agnès Varda, Ida Lupino et quelques autres, l’une des premières femmes considérées comme d’authentiques grandes cinéastes. À l’occasion d’études à l’École des beaux-arts de Prague, elle réalise un court-métrage, Le plafond, dont le sujet n’est pas sans évoquer Cléo de 5 à 7, d’Agnès Varda, sorti la même année 1962. Dès l’année suivante, elle devient une figure majeure de l’École de Prague, équivalent tchèque de la Nouvelle Vague : Quelque chose d’autre, évocation parallèle de la vie de deux femmes, est un modèle de poésie et de montage, qui est à la frontière du cinéma-vérité. Elle reste dans la même veine avec son sketch Self-service Univers dans Les petites perles au fond de l’eau (1965), avant de s’orienter vers un cinéma plus stylisé qui croise farce corrosive, métaphore philosophique et fable politique. C’est dans ce courant que se situent ses films les plus célèbres : Les petites marguerites (1966) et Les fruits du paradis (1970) étonnent toujours par leur modernité sur le plan formel. Suivent sept années de chômage technique dues au durcissement du régime après le printemps de Prague. Elle réalise ensuite Le jeu de la pomme (1976), documentaire réaliste avec Jiri Menzel, qui visiblement ne plait pas aux autorités. Les films postérieurs connaîtront parfois des problèmes de distribution, depuis Le temps est impitoyable (1978), réflexion sur la créativité et la vieillesse, jusqu’à Chassé du paradis (2001).
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