Le 1er janvier 2018
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Voir le dossier : La saga "Star Wars", Walt Disney Pictures, Disney Nature
Au lendemain du rachat du département divertissement de la 21th Century Fox, qui sera effectif en 2019, Disney jouit déjà du statut de gagnant pour 2018, avec des suites, des films super-héros, des classiques live et une seule prise de risque (contre zéro en 2017) dans son line-up qui oppresserait presque tellement il est riche en titres porteurs, voir incontournables, pour le public des multiplexes.
Dossier : le menu américain du premier semestre 2018
– Universal
– Twentieth Century Fox
– Disney/Pixar/Marvel/LucasFilms
– Warner
Beaucoup de changements dans le programme de Disney en 2018.
Un temps envisagé le 21/10/2018, l’adaptation live de Mulan par Niki Caro est repoussée pour 2019 et laissera à cette date place à Casse-Noisette et les Quatre Royaumes. Cette nouvelle féerie live, dont l’affiche et la bande-annonce 1 viennent de tomber, est réalisée cette fois-ci par Lasse Hallström. Curieusement, le film est promis à la Toussaint, époque toujours propice aux films de super-héros pour le studio. En 2017, Disney sortait Thor Ragnarok, en 2016, Doctor Strange cochait la case des vacances d’octobre. En revanche, ce type de production live est généralement promis au début du printemps : en vrac Le livre de la Jungle, Alice au Pays des merveilles, La Belle et la Bête, Le Monde Fantastique d’Oz. Rassurez-vous, tout redeviendra normal en 2019, avec la sortie en mars de Dumbo, de Tim Burton, avec Eva Green.
- Copyright Walt Disney Pictures France
En 2018, Disney proposera deux nouvelles productions live, celle de Winnie l’Ourson, pour les plus petits, le 1er août. Intitulée Christopher Robin, elle est réalisée par Marc Forster (Quantum of solace), et visera un public plus restreint, celui du remake de Peter et Elliott le Dragon.
L’autre marquera le retour de Mary Poppins sur le grand écran, 54 ans après le classique avec Julie Andrews. Ce nouveau film intitulé explicitement Le Retour de Mary Poppins jouira d’un casting de stars (Emily Blunt, Colin Firth, Meryl Streep), de ceux qu’apprécie son réalisateur Rob Marshall, qui a déjà travaillé avec Disney sur un épisode de Pirates des Caraïbes. Le cinéaste de Chicago devrait d’ailleurs s’approprier l’adaptation très attendue de La Petite Sirène, en chair et en eau (x).
Autre changement majeur, pour la première fois depuis son rachat de la franchise de Star Wars, Disney proposera un épisode de la célèbre saga en période estivale (mai 2018) pour Solo : a Star Wars Story, une prise de risque à 5 mois de la sortie événement du triomphe des Derniers Jedi qui viendra d’achever son exploitation cinéma pour démarrer celle de la vidéo et du streaming. Avec un tournage assez chaotique qui a vu ses cinéastes virés par Kathleen Kennedy, Ron Howard le bienveillant est venu finaliser le projet, avec Alden Ehrenreich dans les baskets intergalactiques de notre Ian Solo préféré. Woody Harrelson, Emilia Clarke et Thandie Newton parachèvent le casting de vedettes de ce prequel personnage qui pourrait, pourquoi pas, se mouiller sur la Croisette.
- Copyright Walt Disney Pictures France / Lucas Films
A un rythme complètement dingue, Disney enfilera les films de super-héros, avec notamment, en février Black Panther, de Ryan Coogler, avec Chadwick Boseman (mais sans Beyoncé !), dont la promo bat déjà son plein, façon blaxploitation assumée, et surtout, à peine deux mois plus tard, avec le retour du consortium super-héroïque The Avengers, Infinity War, qui inclura au casting le petit Spideyboy.
- Copyright Walt Disney Pictures France
En juillet, re-suite de super-héros avec Ant-Man et la guêpe, toujours réalisé par Peyton Reed, avec un casting de gentils inchangés (Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas), mais aussi Michelle Pfeiffer et Lawrence Fishburne.
Le studio, qui vient de racheter - entre autres - la Twentieth Century Fox -, sera dans une position sans précédent, avec d’autres titres de gloire, notamment dans le domaine de l’animation un Pixar, la suite très attendue des Indestructibles, quatorze ans après l’original, en juillet 2017. Brad Bird, qui a entre-temps quitté l’animation pour le blockbuster musclé avec Tom Cruise (Mission Impossible : the Ghost Protocol) et la S.F. vintage, avec À la poursuite de demain, revient à la réalisation du film animé super-héroïque. Cela sera la seule production de cette catégorie pour le studio en France, puisque que Les Mondes de Ralph 2, deuxième opus d’un succès mineur chez nous, mais majeur aux USA, est promis à février 2019 sur le sol français, quand il connaîtra la case Noël 2018 dans son pays.
- Copyright Walt Disney Pictures France
Dans ce planning de blockbusters monstres, qui laisse peu de place à la concurrence, on notera la plongée annuelle dans le documentaire Disney Nature : cette année, il s’agira des dauphins de Blue (Dolphins, en VO), dont vous pourrez voir la bande-annonce plus bas. S’agit-il de se racheter une conscience ? En tout cas, les films de ce département généreux se suivent, sans pour autant être de vrais incontournables au cinéma, et c’est tant mieux, car la plupart sont de belles réussites, dont l’esprit demeure une nécessité écologique.
- Copyright Walt Disney Pictures
La seule vraie prise de risque annuelle pour le studio s’intitule Un raccourci dans le temps, d’Ava DuVernay (Selma), avec Oprah Winfrey et Reese Witherspoon. L’adaptation de l’un des romans de la saga des années 60 signés Madeleine L’Engle, n’a rien d’un ticket gagnant. Ethnique, féministe, vintage, original... tout ce que le public contemporain rechigne à découvrir en masse. Il s’agit du premier vrai défi de Disney depuis mai 2015 et l’échec de A la poursuite de demain de Brad Bird, avec George Clooney. En cas de bide, la franchise s’arrêtera nette, mais le studio restera au firmament. Pour l’année à venir ? Disons pour la décennie future.
En 2020, Disney pourra compter sur Avatar 2 de James Cameron pour soulever des records. Et comme Cameron a décidé de finir ses jours en ne réalisant plus que des avatars de son Avatar, trois autres épisodes sont annoncés entre 2021 et 2025. De quoi décourager les adultes soucieux d’originalité à fréquenter les multiplexes et à se gaver de séries Netflix ? Pas forcément, dès 2019, Disney ouvrira sa propre plateforme de streaming et compte bien décliner ses franchises cinéma en séries télévisées, vers l’infini et au-delà.
Pendant ce temps, aux USA, alors que le méchant Trump se venge de CNN en bloquant la fusion entre Time Warner et AT&T, les Démocrates alertent les autorités de la concurrence américaines, alors que Disney contrôle un peu (beaucoup) plus les droits sportifs, les séries télé et autres programmes de divertissement de masse aux USA.
Avec les investissements fous de Disney en 2017, le monde du 7e art a changé de visage à tout jamais et il faudra, à tout un secteur, la nécessité de se réinventer et de s’allier pour contrer ce nouveau géant hors-normes, et contre les autres nouveaux acteurs dans ce domaine : Facebook, Amazon... Désormais, tout semble possible : une convergence entre Netflix et un studio américain est plus que probable, et des alliances redéfinies entre les différents acteurs historiques du secteur devraient avoir lieu... La suite fait autant peur pour la diversité qu’elle paraît excitante pour ceux qui voient l’industrie du cinéma monde comme une perpétuelle avancée vers l’avant, avec rebattement des cartes, crises et apogées.
Reste la grande inconnue, comment la France pourra-t-elle se battre dans un contexte concurrentiel aussi impitoyable ? Les géants de l’hexagone ont encore tout à prouver dans leurs efforts balbutiants, mais néanmoins réels pour proposer leur propre alternative à ce grand chamboulement numérique.
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