Le 6 septembre 2016
- Festival : Festival de Deauville 2016
Le festival se poursuit sous un ciel capricieux. Bonnes surprises et déceptions s’y enchaînent.
À Deauville, on continue de célébrer le cinéma américain sous toutes ses formes. Le Teckel de Todd Solondz aura égayer notre matinée du dimanche par son humour grinçant et son ton satirique délectable. On continuera à avoir le sourire jusqu’en conférence de presse où le réalisateur revenait justement sur la difficulté de faire tourner des animaux. Apparemment, les chiens ont été loin de se montrer réceptifs, et ce, même aux consignes les plus élémentaires (assis, couché, pas bouger). Changement de registre avec Comancheria de David Mackenzie, polar efficace et stylisé lorgnant vers le western que notre rédacteur Gérard Crespo avait chroniqué à son retour de Cannes. Pour clore en beauté le premier week-end du festival, tout le monde attendait la venue du cinéaste et documentariste Michael Moore, notre lanceur d’alerte favori, hélas contraint d’annuler son passage sur la côte normande pour cause d’urgence familiale. Après le bel hommage qui lui a été rendu, c’est Where to invade next, son dernier documentaire, qui a été présenté au public. À vous de juger de sa force de persuasion.
La semaine s’ouvre sur un lundi pluvieux et deux films présentés en compétition. Tout d’abord, il y a Goat d’Andrew Neel qui nous invite à entrer dans le monde des fraternités étudiantes et de leurs alarmants bizutages. Le choix de la dénonciation de ces pratiques par un étalage totalement impudique à l’écran ne plaira sans doute pas à tout le monde. En ce qui nous concerne, le sentiment est plus que mitigé en sortie de projection, notamment à cause d’un personnage principal dont les motivations ont du mal à être réellement cernées. Enchaînons avec Mean Dreams de Nathan Morlando, un long métrage globalement apprécié par les festivaliers. Il suit la cavale de deux adolescent énamourés aux prises avec un Bill Paxton en mode papa flic violent, dangereux et corrompu. L’ensemble baigne dans un atmosphère mélancolique soignée et pas désagréable. On finira par le clou de la soirée, l’hommage rendu à James Franco. Agé d’à peine 38 ans, on honore ce soir l’acteur et réalisateur pour sa carrière déjà bien fournie (l’actrice française Ana Girardot s’est chargée de lui dédier quelques mots sur scène sous forme de poème) avant de découvrir In Dubious Battle, une adaptation du roman de John Steinbeck que notre rédacteur Alexandre Jourdain a pu traiter depuis la Mostra de Venise.
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