A journey of revenge
Le 8 mars 2014
Un polar inconstant et thriller laborieux dont le point d’orgue est la rencontre de Colin Farrell et Noomi Rapace.
- Réalisateur : Niels Arden Oplev
- Acteurs : Isabelle Huppert, Terrence Howard, Colin Farrell, Dominic Cooper, Noomi Rapace
- Genre : Action, Thriller
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h57mn
- Date de sortie : 3 avril 2013
L'a vu
Veut le voir
Un polar inconstant et thriller laborieux dont le point d’orgue est la rencontre de Colin Farrell et Noomi Rapace.
L’argument : Victor est le bras droit d’Alphonse, un caïd new-yorkais. Quelqu’un s’en prend à leur gang, dont les hommes sont abattus les uns après les autres, et l’assassin multiplie les messages de menace. Espérant s’attirer les faveurs d’Alphonse, Darcy, un ami de Victor, se lance sur les traces du tueur. Lorsque Victor fait la connaissance de Béatrice, une Française qui vit avec sa mère, Valentine, il est tout de suite attiré. Il va vite découvrir qu’elle n’est pas ce qu’elle prétend. Béatrice est une victime qui cherche à se venger – et pour cela, elle a besoin de l’aide de Victor. Mais Béatrice va elle aussi se rendre compte que Victor n’est pas exactement ce qu’il avait dit. Lui aussi a un compte à régler. Ces deux êtres assoiffés de vengeance vont mettre au point un plan qui n’épargnera personne...
Notre avis : C’est armé jusqu’aux dents que Niels Arden Oplev fait ses premiers pas sur la terre de l’oncle Sam. Le cinéaste Danois, à l’origine du premier volet de la trilogie Millenium, pourvoit Colin Farrell de gros calibres et le parachute dans un univers de mafieux impitoyables et sans merci. Voilà de quoi résumer grossièrement Dead man down.
Revenge movie aux allures de série B, le long-métrage se distingue surtout par un choix d’acteurs avisé et efficace. Noomi Rapace est renversante, même défigurée, Isabelle Huppert désarmante comme à son habitude, et Colin Farrell rappelle galamment qu’il n’a pas son pareil pour incarner de séduisants bandits ou autres malfrats vengeurs.
Le scénario laisse plus sceptique. Le travail de J.H Wyman, auteur de certains épisodes de la troublante série Fringe, se révèle des plus convenus. Les dialogues sont ordinaires, les situations accommodantes, les rebondissements même paraissent avoir été modelés dans la facilité, les personnages semblent risibles de par leur manque de substance. L’esthéticienne gentiment sotte souhaitant (presque) la mort de l’alcoolique qui l’a défigurée, le preux scélérat et sa vendetta contre les assassins de sa famille, les truands par trop benêts pour réaliser ce qui se passe sous leurs yeux éberlués...
Pourtant l’ambiance de ce néo-polar, magistralement aménagée, parvient à nous séduire in-extremis, juste assez du moins pour surmonter les intrigues triviales et autres secrets de Polichinelle. Le rythme calculé du film l’empêche de sombrer dans le cliché du polar intoxiqué aux stéroïdes alors que l’apothéose finale réunit tous les codes du film d’action américain. Dead man down peut alors se vanter d’avoir conservé une atmosphère sombre et convaincante.
A travers le traitement de ce jeu du chat et de la souris se révèle un cinéaste désireux de faire de ce film un objet universel. Victor est hongrois, Béatrice française. D’inspirations européennes en aspirations américaines, le long-métrage manque de se perdre dans le sens du message dont il est porteur.
« Tout le monde a droit à une seconde chance. » C’est pourquoi l’on accordera à Dead man down et à Niels Arden Oplev le bénéfice du doute... A défaut d’une inconditionnelle rédemption.
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.