Carthago T.5 . La cité de Platon - La chronique BD

Après les monstres préhistoriques sous-marins, le milliardaire Feiersinger semble enfin mettre la main sur ce qu’il recherche : un symbole qui donnerait la carte de cinq cités antiques englouties... Le mythe de l’Atlantide réapparaît et laisse de côté les phénomènes inexpliqués pour s’attarder sur cette civilisation décrite par Platon, qui pourrait détenir de nombreuses réponses sur les secrets de l’humanité. Comme toujours dans Carthago, suspense, action et mystère forment le tiercé gagnant de l’album, qui distille au compte-goutte son lot de questions et de réponses, d’espoirs et de chutes, au gré des personnages et des évènements. Ce cinquième tome ne fait pas exception à la règle, mais se réserve le droit d’élargir les horizons du lecteur, et de lui proposer des pistes désormais concrètes pour se faire son idée sur le vaste réseau de l’univers Carthago.

© Humanoïdes associés

Ce cinquième album semble cependant être un tournant de la série. En effet, il est le pilier d’une série qui comptera neuf tomes, et se situe donc au milieu. Finis les micros dévoilements qui ponctuaient le début de la série, si l’angoisse des monstres marins reste présente, on entre pleinement dans les détails de l’histoire, dans les méandres du scénario, et de plein pied dans une cité sous-marine inconnue mais vraisemblablement à même de répondre à un tas de questions ! Cet album fait définitivement basculer la série dans le fantastique et dans le mythe, plus que dans le simple questionnement scientifique. Le duo Bec-Jovanovic (qui laissera sa place au dessin à Ennio Buffi) fonctionne parfaitement, se complétant avec des cases sans dialogues, et des déroulements bien découpés. Les planches sont clairement maîtrisés, le scénario ficelé en accord avec les pinceaux.

© Humanoïdes associés

Les secrets commencent donc à être révélés, et la série Carthago semble quitter son atmosphère de complot et de Dents de la mer sur les dernières pages de ce cinquième album, mais les tomes qui suivront devront-ils pour autant rogner sur cet aspect qui a fait le succès de la série ? C’est peu probable, mais c’est une question qui aura elle aussi sa réponse dans des suites qui continuent de faire envie.

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