Le 29 mai 2021
A travers l’histoire, les choix stratégiques, les conflits internes, les grandes figures, les recherches esthétiques, les techniques utilisées ou encore l’organisation de la production, Marie Pruvost-Delaspre explore la vie d’un studio majeur et son influence sur l’animation japonaise.


- Auteur : Marie Pruvost-Delaspre
- Editeur : P.U.R
- Genre : Essai, Cinéma
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 18 mars 2021
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur

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Résumé : Aux sources de l’animation japonaise, le studio Tôei Doga (1956-1972)} se penche sur l’histoire du studio d’animation Tôei Doga, qui appartient à la Tôei, grande société de production japonaise.
Critique : Cette plongée passionnante dans l’histoire d’un pan de l’animation japonaise se révèle riche d’informations. En découpant cette étude en trois grandes parties -la genèse du studio, l’avènement de l’anime et la fin d’un modèle- l’auteure dévoile trois grandes étapes clés de la Tôei Doga. Au fur et à mesure de ces chapitres, elle regarde non seulement l’évolution du studio en soi, mais aussi par rapport au monde qui l’entoure. Elle présente le contexte économique, historique du Japon d’après-guerre, pour mieux comprendre les enjeux et les blocages qui ont marqué la vie de ce studio.
Ce recul appréciable permet de briser quelques idées reçues, notamment sur l’influence de la télévision ou les conflits syndicaux.
Mais loin de se cantonner à un regard macroscopique, cette analyse détaille aussi des éléments techniques, comme l’évolution du matériel de tournage utilisé pour les films : par exemple, schémas à l’appui, la caméra multi-plan. Elle se penche également sur les choix esthétiques, la qualité des longs-métrages produits et les orientations stratégiques, en nous expliquant la vision de Hiroshi Okawa, fondateur et directeur du studio.
Finalement, ce qui nous manque – et c’est vraiment parce que nous poussons l’exigence très loin –, c’est de voir ou revoir les films qui ont marqué l’histoire de la Tôei Doga, Le serpent Blanc, Horus ou le prince du soleil, ou encore Le prince Nezha et le dragon à huit têtes, ainsi que les séries télévisées phares comme Ken l’enfant loup ou Fujimaru du vent.
La riche bibliographie de livres américains, japonais et français nous confirme bien la solidité de ce choix de réflexion, autant axé sur l’animation que sur l’histoire ou le management.
Quelques illustrations viennent apporter les visuels nécessaires, pour mieux percevoir la qualité des œuvres.
Aux sources de l’animation japonaise, le studio Tôei Doga (1956-1972) est une porte ouverte sur un pan de l’histoire de l’animation nippone, un regard lucide et éclairé pour mieux comprendre cette quinzaine d’années qui a vu le développement des long-métrages animés, l’implantation de la télévision, la naissance du merchandising et l’impact de ces événements sur la vie d’un entreprise majeure, la Tôei Doga.
350 pages- 30 €