La 7ème édition du Festival Cinéma(s) d’Iran célèbre les 40 ans du régime des mollahs à sa manière.
Le 9 juin 2019
- Plus d'informations : Site du Festival
- Festival : Festival Cinéma(s) d’Iran
Il y a 40 ans en Iran, la révolution islamique bousculait l’histoire ancestrale d’une des plus anciennes civilisations au monde et les tensions que l’on connaît aujourd’hui dans cette région stratégique sont bien les soubresauts de cet événement aux répercussions économiques et géopolitiques incalculables.
Notre avis : Du 12 au 18 juin, le 7ème Festival Cinéma(s) d’Iran donne accès à d’autres images et représentations de cette révolution. Certaines images sont connues, d’autres inédites, la plupart de ces images en mouvement sont oubliées. Elles donnent à voir une population en révolte, animée d’aspirations libératrices et émancipatrices que les corps des manifestants portent « comme un seul homme », une révolution qui conduira le pays à devenir le premier régime islamique au monde. Le cinéma iranien à l’honneur dans l’édition de cette année nous apprend autant sur le fait historique en tant que tel que sur les mentalités iraniennes en évolution.
- Image du film "Pour la liberté" de Hossein Torabi
- Reproduite avec l’aimable autorisation de l’association Cinéma(s) d’Iran
Les films sélectionnés ou ceux cités dans le documentaire Iran, une révolution cinématographique réalisé par Nader T. Homayoun, président du Festival, permettent de mettre en contexte et en perspective l’impact des images sur la sidération, la censure, la propagande, les luttes d’influences qui ont été au cœur de cette déflagration. Qu’on se souvienne de la censure franquiste devant le tableau des Hurdes que Buñuel a composé de cette région déshéritée de l’Espagne (Buñuel après l’âge d’or), des interrogations de la censure française sur l’image de la France quand Yannick Bellon, disparue tout récemment, réalisait la vie des pêcheurs de goémons sur une île bretonne en 1948, celle de la démocratie chrétienne italienne devant le cinéma néoréaliste et la peinture d’une certaine Italie besogneuse et misérable, qui a marqué l’histoire du cinéma mondial, et une pépinière de cinéastes iraniens auxquels il est rendu hommage dans cette programmation : il y a de quoi généraliser au monde cette observation, selon laquelle un pays est soucieux de son image et montrer sous leur meilleur jour l’état social et économique de toutes les franges de sa population. Aucun Etat n’aime laisser propager une image dévalorisée de sa société à l’étranger. Ici comme ailleurs, l’enjeu de rayonnement dans le monde est universellement partagé.
- Image extraite de "Iran, une révolution cinématographique" de Nader T.Homayoun
- Reproduite avec l’aimable autorisation de l’association Cinéma(s) d’Iran
A l’inverse, l’esprit de résistance et la lutte pour la liberté d’expression sont exacerbés dans le combat des cinéastes iraniens à l’œuvre dans ce mouvement de l’histoire. C’est donc sans surprise que depuis 40 ans, un certain cinéma à caractère social et militant s’efforce de résister aux interdits et tabous de la société islamique. Le cinéma iranien que le Festival nous présente là est riche de ces contradictions, paradoxes et tiraillements. C’est un cinéma qui a été une pièce maîtresse dans l’arsenal des pouvoirs qui se sont affrontés à la tête de l’Etat iranien. C’est aussi un cinéma qui ne cesse de se renouveler et de revendiquer, génération après génération, une formidable et réjouissante vitalité.
- Image du film "Recherche" d’Amir Naderi
- Reproduit avec l’aimable autorisation de l’association "Cinéma(s) d’Iran"
Entre transmission et rupture, les écoles, courants, figures tutélaires du cinéma iranien constituent un formidable vivier de créateurs qui relatent et écrivent avec poésie et audace comment l’histoire du monde se met en images.
Du 12 au 18 juin 2019
Soirée d’ouverture 20:30- 22:30 : Pour la liberté Documentaire de Hossein Torabi
Cinéma Nouvel Odéon
6, rue de l’École de Médecine 75006 PARIS
Métro : Odéon ou Cluny La Sorbonne.
Bus : 21, 27, 38, 58, 63, 70, 86, 87, 96
Station Vélib : 5 rue Sarazin – 11 rue Danton – 5 rue de la Sorbonne
Tarifs
Plein tarif : 7,5 euros
Tarif réduit pour les adhérents de l’association Cinéma(s) d’Iran
et détenteurs des Cartes UGC Illimité et Le Pass. : 6 euros
Pass 10 places : 50 euros
La Billetterie du Cinéma Nouvel Odéon est ouverte à partir du 5 juin 2019.
(achat sur place, pas de réservation en ligne)
Galerie Photos
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