Reines d’un jour
Le 15 janvier 2011
On ne doute pas une seconde de la sincérité du propos et des qualités de photographe de l’artiste. Mais sa manière de tirer la couverture à lui en se servant de la dignité de ses « modèles » pourra agacer.


- Réalisateur : JR (Jean René)
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Durée : 1h25mn
- Date de sortie : 12 janvier 2011
- Festival : Festival de Cannes 2010
Résumé : Des femmes aux quatre coins du monde et plus particulièrement au Brésil, en Inde, au Kenya et au Cambodge.
Critique : Photographe spécialisé dans le gros plan, JR est parti filmer et interviewer des femmes dans des régions du monde où il a installé sa caméra : une favela au Brésil, un quartier voué aux pelleteuses au Cambodge et un township au Kenya. Mères courage affrontant la violence délinquante, policière, ou politique, militantes combattant la domination masculine et la discrimination sexuelle, sociologue fière du combat intellectuel, fillette rêvant de devenir à la fois mannequin et médecin : toutes se succèdent au gré du montage du cinéaste, qui n’oublie pas de filmer les gigantesques photographies de ces femmes placardées sur les façades et toits les plus délabrés de Rio, Phnom Penh ou Kibera... Entre deux témoignages, des travellings esthétisants enjolivent bidonvilles et zones déshéritées dans un curieux mélange de naïveté, grandiloquence et mégalomanie. On ne doute pas une seconde de la sincérité du propos et des qualités de photographe de l’artiste. Mais sa manière de tirer la couverture à lui en se servant de la dignité de ses « modèles » pourra agacer, d’autant plus qu’un étrange happy end réunit certaines d’entre elles à l’espace culturel franco-brésilien pour une séance de vernissage les rendant stars d’un jour... On préfèrera la démarche plus sobre et cohérente d’un Depardon (La Vie moderne) ou le militantisme bourru mais jovial d’une Sabina Guzzanti (Draquila).
Norman06 13 janvier 2011
Women Are Heroes - JR - critique
Entre deux témoignages, des travellings esthétisants enjolivent bidonvilles et zones déshéritées dans un curieux mélange de naïveté, grandiloquence et mégalomanie. On ne doute pas une seconde de la sincérité du propos et des qualités de photographe de l’artiste. Mais sa manière de tirer la couverture à lui en se servant de la dignité de ses « modèles » pourra agacer.