Violent Cop - le test Blu Ray

(c) 1989 Shochiku-Fuji Company

Le film : Après la défection de Kinji Fukusaku (tombé malade), Takeshi Kitano (alors connu pour ses talents d’humoriste télévisuel) va se voir offrir l’opportunité de passer derrière la caméra et de produire son premier film en tant que réalisateur, Violent Cop. L’occasion pour ce novice jusqu’alors de définir d’emblée le style qui deviendra sa marque de fabrique, tout au long de sa carrière : Un humour noir omniprésent, ponctué d’accès de violence inouïs et une réalisation sans artifice, qui ne se refuse pas à de longs plans contemplatifs et à de multiples ellipses narratives.

(c) 1989 Shochiku-Fuji Company

Meme s’il n’est pas encore l’incarnation du Yakuza qui marquera au fer rouge tout un pan du cinéma asiatique (et du cinéma tout court), le personnage campé ici par Beat Takeshi est déjà plus qu’une ébauche de ses futurs succès : l’inspecteur Azuma est à la fois bienveillant, débonnaire voire pince-sans-rire et quotidiennement violent. Un rôle aux multiples facettes, quelque part entre le frère aimant et le flic ripou à tendance psychopathe, l’antihéros par excellence.
Pour son premier essai aux commandes d’un film, Kitano livre donc une œuvre à la dualité assumée, ou le burlesque côtoie sans transition une violence crue et tétanisante. Un métrage qui prend véritablement aux tripes (à l’image de son final dantesque), sous réserve d’acceptation de sa radicalité glaçante.

Le test Blu Ray

(c) 2018 wild side videos

Les suppléments :
Un entretien approfondi avec Benjamin Thomas, spécialiste de Kitano et auteur d’un ouvrage sur le sujet. Un bonus inédit, francophone, et riche en détails. Très intéressant.

(c) 1989 Shochiku-Fuji Company

L’image :
Un master comme on les aime, à la fois respectueux de l’œuvre originale (avec un grain assez présent et agréable) et bénéficiant des avantages de la HD : piqué infaillible, colorimétrie fidèle et niveau de détails revigorant. La meilleure manière de redécouvrir le film, de loin.

Le son :
Pas de miracle ici, avec deux pistes audio (VO et VF) se partageant le même encodage stéréo en DTS HD MA 2.0. La VO, plus dynamique, est évidemment à privilégier et la piste, bien que limité dans sa spatialisation, remplit son office en se montrant efficace dans sa restitution des dialogues.