Palme d’or Cannes 2010
Le 23 mai 2010
Le champion sud-asiatique de la forme Apichatpong Weerasethakul, revient à Cannes avec un récit troublant aux frontières du fantastique... Avant-goût d’un film "hybride".

- Réalisateur : Apichatpong Weerasethakul
- Genre : Drame
- Nationalité : Thaïlandais
- Festival : Festival de Cannes 2010

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– Durée : 1h54min
– Titre original : Lung Boonmee Raluek Chat
Le champion sud-asiatique de la forme Apichatpong Weerasethakul, revient à Cannes avec un récit troublant aux frontières du fantastique... Avant-goût d’un film "hybride". et Palme d’or sensorielle.
L’argument : Oncle Boonmee souffre d’une insuffisance rénale. Comme il pratique avec passion le yoga, il est très conscient de son corps. Il sait qu’il va mourir dans 48 heures. Il appelle ses parents éloignés et leur demande de le ramener de l’hôpital pour qu’il puisse mourir à la maison. Là-bas ils sont accueillis par le fantôme de sa défunte épouse, qui est réapparue pour s’occuper de lui. Son fils mort revient aussi de la jungle sous la forme d’un singe. Le fils s’est accouplé avec une créature connue sous le nom de "fantôme singe" et a vécu avec elle dans les arbres pendant 15 ans.
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Notes : Il est imprononçable, mais vous avez sans doute déjà entendu ce nom : Apichatpong Weerasethakul, bientôt quarante ans, est aujourd’hui l’ambassadeur le plus singulier du cinéma thaïlandais. En 2004, Tropical malady avait séduit le jury mené par Quentin Tarantino et obtenu le Prix du Jury ; en 2008, lui-même passait du côté des jurés, sous la présidence de Sean Penn. C’est donc sur la base d’une expérience cannoise déjà heureuse que le cinéaste revient dans la compétition avec ce conte de fin de vie situé dans une zone trouble entre fantasme et réalité, et qui, comme ses films précédents, brouille les frontières de l’animal et de l’humain.
- © Apichatpong Weerasethakul
Plasticien de formation, incontestablement "formaliste", Weerasethakul hypnotise ou énerve, séduit ou ennuie par ses plans luxuriants où la couleur rivalise avec la lenteur. Dans tous les cas, Uncle Boonmee who can recall his past lives promet une nouvelle fois de ne pas laisser le spectateur indifférent à cette voix dissonante de l’Asie contemporaine. En faudra-t-il peu au jury de Cannes pour être heureux ? Réponse au Festival avec ce mystérieux Livre de la Jungle.
- © Apichatpong Weerasethakul