Les copains d’abord
Le 11 août 2023
L’un des meilleurs films du cinéma populaire des années 70. Une osmose entre la réalisation d’Yves Robert, le scénario de Jean-Loup Dabadie, et l’interprétation d’une troupe d’acteurs inspirés dont Jean Rochefort et Guy Bedos.
- Réalisateur : Yves Robert
- Acteurs : Maurice Bénichou, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Marthe Villalonga, Anémone, Victor Lanoux, Anny Duperey, Guy Bedos, Danièle Delorme, Martine Sarcey, Jean Lanier, Jean Lescot, Louise Conte, Christophe Bourseiller, Pierre Malet, Paul Hébert, Catherine Verlor
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Editeur vidéo : Studiocanal
- Durée : 1h53mn
- Date télé : 15 juillet 2024 20:55
- Chaîne : Arte
- Date de sortie : 22 septembre 1976
- Festival : Rencontres cinématographiques de Cannes 2008
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Résumé : L’histoire de quatre copains, restés de grands enfants à l’approche de la quarantaine. Etienne est heureux dans son couple, mais il est obsédé par l’image d’une jeune femme en robe rouge...
Critique : L’immense succès en salle de cette comédie douce-amère fut à l’origine d’une suite, Nous irons tous au paradis, supérieure au premier opus, avec qui elle forme un diptyque agréable. Sans atteindre la dimension de Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola, avec qui on les compara à l’époque, ces films distillent une petite musique attachante, qui confirme le savoir-faire d’Yves Robert : Des Copains d’abord à Salut l’artiste, ce cinéaste s’est voulu le chantre de l’amitié masculine. Dialogué par Jean-Loup Dabadie qui apporte avec lui l’univers de Claude Sautet, le récit est d’un classicisme très « années 70 », tout en refusant la linéarité et s’accordant des digressions insolites pour un cinéma grand public (l’adolescent qui s’éprend d’une Danièle Delorme mûrissante, les maladresses de Martine Sarcey). Car c’est aussi à tout un pan du cinéma d’acteurs que se réfère Un éléphant ça trompe énormément : c’est d’abord Jean Rochefort, alors grand seigneur du cinéma français, qui peaufinait son personnage de « cavaleur » ; c’est ensuite Claude Brasseur, dont la composition d’homosexuel viril et intégré était audacieuse pour l’époque. Les figures féminines ne sont pas oubliées, d’Anny Duperey parodiant Marilyn dans Sept ans de réflexion à Danièle Delorme, épouse du cinéaste, ex-jeune première des années 50 et qui fit pour l’occasion un come-back remarqué à l’écran. Mais c’est surtout le duo Marthe Villalonga/Guy Bedos qui suscita les séquences les plus réjouissantes, le harcèlement récurrent d’une mère possessive donnant droit à des répliques d’anthologie. Dans ce numéro de juive pied-noir horripilante, la Villalonga crève l’écran, mais on peut regretter qu’il l’enferme dans un stéréotype d’emploi dont seul un André Téchiné réussira à la sortir. Revoir Un éléphant, ca trompe énormément, c’est enfin se replonger dans la France de l’ère Giscard et de l’Union de la gauche, avant les années jeunistes et yuppies de la décennie suivante. Si la suite de la carrière d’Yves Robert fut quelque peu décevante (malgré la réussite de l’adaptation de La gloire de mon père), les Américains ne réussiront pas le remake de cet « Éléphant » : en 1984, La fille en rouge de Gene Wilder sera un échec critique et public.
– Césars 1977 : Meilleur acteur dans un second rôle pour Claude Brasseur
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