Le 22 juillet 2024
Après le grand succès d’Un éléphant, ça trompe énormément, ce deuxième film ne prend aucun risque, capitalisant sur la recette du premier opus.
- Réalisateur : Yves Robert
- Acteurs : Jean Rochefort, Josiane Balasko, Daniel Gélin, Claude Brasseur, Marthe Villalonga, Jean-Pierre Castaldi, Elisabeth Margoni, Victor Lanoux, Guy Bedos, Danièle Delorme, Maïa Simon, Christophe Bourseiller, Gaby Sylvia
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Durée : 1h50min
- Date télé : 22 juillet 2024 20:55
- Chaîne : Arte
- Date de sortie : 9 novembre 1977
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Résumé : Étienne, Daniel, Simon et Bouly, quatre amis inséparables, se lancent dans l’acquisition d’une maison de campagne. Leurs vies sentimentales deviennent de plus en plus compliquées, mais leur amitié indéfectible leur donne la force de braver tous les obstacles. Étienne soupçonne sa femme d’adultère, Daniel rencontre une femme plus âgée que lui, Bouly s’improvise patron et père de famille ; quant à Simon, il doit se débattre avec les caprices d’une mère ultra-possessive.
Critique : On prend les mêmes et on recommence. Un an après l’immense succès d’Un éléphant ça trompe énormément, le duo Robert-Dabadie met à nouveau en scène les aventures des quatre copains quadragénaires, aux prises avec leurs incertitudes de mâles dominants, confrontés à l’évolution des mœurs : ainsi, le machiste Bouly supporte l’"amour libre" dès lors que la liberté lui est largement octroyée ; Étienne soupçonne, selon un schéma vaudevillesque attendu, sa femme d’avoir un amant ; Simon doit toujours supporter sa mère envahissante, qui le fait régresser au stade infantile, les conflits engendrant à nouveau leurs lots de décibels, les deux acteurs ne se faisant pas prier pour cabotiner. Quant à Daniel, il est assigné à la norme hétérosexuelle par sa patronne qu’il doit épouser.
Cette suite sans surprise capitalise sur les mêmes recettes qui ont fait le succès du premier opus, avec un soupçon de parodie en plus, notamment lorsque Rochefort se fait la tête de Peter Sellers pour prendre en filature sa femme qu’il soupçonne d’adultère (dans le premier film, c’est lui qui cavalait, dans tous les sens du terme). Cette comédie de papa, ciselée par les dialogues de Dabadie, est un éloge de l’amitié virile où les femmes ne font que papillonner autour des hommes : en somme, le film se regarde autant comme un divertissement aimable que comme un témoignage sociologique de ces cols blancs de la société giscardienne, dont la vie était abondamment documentée par les œuvres de Claude Sautet. Le long métrage d’Yves Robert n’en est finalement que le prolongement loufoque.
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