Ultralazer . T.1 . Horb et Bouko - La chronique BD

Prenez le schéma établi dans Princesse Mononoké avec un Dieu de la forêt, un jeune chevalier intrépide et sa monture non moins intelligente. Faites-le infuser avec une ambiance de type Dragon Ball ou One Piece pour atténuer le sérieux et obtenir un concentré d’humour. Saupoudrez ce décalage d’un geste d’épique façon Un gentil orc sauvage et vous obtenez Ultralazer, véritable perle graphique et scénaristique s’adressant à tous les publics. De fait, la quête initiatique et le lien avec la Nature côtoient des dialogues absurdes et des combats bizarres, à l’image de ce personnage Kabiyo à la fois énervant et amusant, petite emblème de la série, davantage que le duo de héros, ou le dieu fainéant.

Pauline Giraud, Maxence Henry Yvan Duque / Delcourt

Monde riche et foisonnant, avec des personnages développés et divers, Ultralazer a dans sa manche un autre atout : le voyage de planète en planète, et le tome suivant abandonnera par exemple les vertes forêts et les lacs bleus pour rallier les volcans rouges et les magmas noirs. Parfaitement manichéen dans son approche graphique, mais aussi subtil dans certains aspects de personnage, l’atmosphère est immédiatement bon enfant, d’une apparence ronde et frustre, mais c’est plutôt l’idée d’harmonie qui se dégage de cette série, tant elle jongle sur des éléments joyeux et diversifiés tout au long des pages.

Pauline Giraud, Maxence Henry Yvan Duque / Delcourt

Franchement réussi, le monde d’Ultralazer est à découvrir pour tous les publics, et promet de joyeux fous rires autant que d’intrépides aventures. Relève de l’épique à la sauce Miyazaki, c’est dans une tonalité sympathique et complète que se déroulent les péripéties d’Horb et Bouko.