Le 30 mars 2017
- Scénariste : Manini, Jack >
- Dessinateur : Tieko
- Coloriste : Dominique Osuch
- Genre : Aventure
- Editeur : Grand Angle
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er mars 2017
- Durée : 1
Tomoë, Déesse de l’eau nous transporte au quinzième siècle sur les côtes du Japon pour suivre le parcours de la jeune Sayo, condamnée bien malgré elle à un étrange destin.
Tomoë nous plonge dans une époque moins connue de l’histoire Japonaise : la période Sengoku. Enfin, une partie de cette période qui s’étale quand même de 1394 à 1573. Jack Manini s’est posé sur la décennie 1460, qui vit s’opposer Yamana et Hosokawa, les deux conseillers rivaux du Shogun, dans une lutte de pouvoir où tous les coups semblaient permis. Là où l’histoire rejoint la fiction, c’est bien sûr avec l’arrivée imprévue de la jeune Sayo qui va probablement jouer le rôle du chien dans le jeu de quilles.
Ce tome un pose l’époque, l’intrigue et déjà les horreurs qui frappent la jeune fille, avec la perte des siens. Nous la voyons grandir, apprendre et nous sentons surtout une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête à cause du chantage du pirate Yoshinaka.
Ces intrigues posent déjà les bases d’un récit nerveux où conflit politique et drame personnel vont s’emmêler. Mais cela ne suffit pas et Jack Manini a ajouté une couche de fantastique qui approfondit le récit, tout en se basant sur des légendes et des faits historiques anciens. D’ailleurs, si vous avez peur d’être perdu dans tout cela, ce premier tome se conclut sur un très beau cahier illustré de huit pages qui vous reprend Histoire et légendes liées à ce récit. De quoi vous faire tenir en attendant le second tome de ce diptyque. L’intrigue est si dense qu’on se demande comment tout cela va se résoudre en seulement deux tomes ! Et on attend la réponse avec plaisir et surtout impatience....
Ce récit trouve avec Tieko une main de maître pour l’illustrer. Un dessin réaliste et clair qui sait suivre l’intrigue et la servir au mieux. Des changements agréables de style entre l’histoire narrée et les légendes racontées dans l’histoire où Tieko épure son trait pour se rapprocher de l’estampe japonaise traditionnelle. En parlant d’estampe, la couverture vous donne une idée du talent du dessinateur, puisque tout en mettant en scène des éléments clés du récit, il se permet un clin d’œil à à la vague de Hokusaï que l’on peut retrouver dans son recueil d’estampe Les trente-six vues du Mont Fuji. Cette vague célèbre, si elle n’est pas représentée de la même manière que dans l’estampe originelle, comporte néanmoins, dans sa réalisation, une technique qui rappelle sans conteste la patte du maître. Même si Hokusaï n’a pris les pinceaux que quelques siècles après l’ère Sengoku...
Tomoë, déesse de l’eau nous offre un premier tome prometteur mélangeant Histoire et légendes dans le Japon médiéval. Vivement la suite et fin de ce récit...
56 pages – 13,90 €
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