The way up

A la manière de certains albums ambitieux de l’univers rock progressif, le guitariste a choisi une structure assez peu commune en jazz : The way up n’est consitué que d’une seule composition de 68 minutes, qui se développe en trois parties, après une introduction relativement courte. Les différents mouvement qui constituent ce tableau monumental parcourent des paysages variés où la diversité des modes d’expression n’a d’égale que la complexité des arrangements. On peut d’ailleurs presque y voir une sorte de résumé de sa vaste carrière, les morceaux chevauchant improvisations débridées, mélodies se rapprochant tantôt de la musique classique, tantôt de la musique folk, passant d’un bouillonement fougueux à une mélancolie douce-amère.

Le trait le plus impressionnant de cet album est sans aucun doute la solidarité musicale d’un groupe qui réunit dans un même flux sonore des interprètes aux compétences si diverses. En prolongement de ce subtil équilibre, la qualité de la gestion des instruments révèle un travail de post-production extrêment léché, incluant çà et là quelques discrets événements électroniques qui fluidifient encore des enchaînements déjà mûrement travaillés. Un album expérimental qui réjouira sans aucun doute les amateurs du Pat Matheny Group.