Le 13 octobre 2014
Une orgie de créatures dantesques et de sentiments tourmentés pour une saison de haut vol !
- Acteurs : Norman Reedus, Andrew Lincoln, Steven Yeun, Melissa McBride
- Genre : Série télé, Film de zombies
- Nationalité : Américain
- : Wild Side Video
- Durée : 688mn
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Une orgie de créatures dantesques et de sentiments tourmentés pour une saison de haut vol !
L’argument : Rick et le groupe de survivants se remettent difficilement de leur dernière rencontre avec le Gouverneur. La destruction de la prison dans laquelle ils avaient trouvé refuge les oblige à se séparer et à emprunter des chemins différents, incertains de la tournure que les événements prendront pour chacun d’entre eux. La survie, déjà difficile derrière les murs protecteurs de la prison, devient encore plus périlleuse. Exposés à de nouveaux dangers et à de nouveaux ennemis, ils vont devoir faire face à des choix déchirants. À partir de maintenant, c’est chacun pour soi...
Notre avis : Alors que l’Amérique s’apprête à découvrir la 5e saison de The Walking Dead, l’éditeur Wild Side propose de son côté, en collaboration avec E One Entertainment, sa livraison annuelle de zombies en coffret DVD et Blu-ray, avec possibilité de collectors ! L’enjeu est de taille, le monde entier est mordu de Walking Dead et la saison 4 jouit d’une excellente réputation depuis son lancement à la télé et en VoD, et ce malgré son absence aux derniers Emmy Awards qui n’a nullement terni sa réputation.
L’intrigue reprend exactement là où nous avions laissé nos protagonistes, emmurés dans un établissement pénitencier, après la débâcle monumentale du Gouverneur, la mort cruelle d’Andréa et un crescendo douloureux qui faisait perdre la boule à l’ancien shérif Rick et à son fils, qui avait perdu toute sa naïveté de môme, pour devenir un machine à refroidir du macchabée.
Obsédé par la notion de leadership, Walking Dead 3 se construisait sur une opposition binaire, la prison de Rick et des siens, contre le monde policé et factice du sanguinaire Gouverneur, avec pas mal de tergiversations et de digressions habiles pour exposer toujours plus la psychologie des personnages. Dans la saison 4, cette construction implose. Si, effectivement, l’ombre du Gouverneur, qui apparaît tout d’abord changé, plane sur les premiers épisodes, et que se rétablit peu à peu une opposition de forme canonique, avec prise d’assaut spectaculaire de la forteresse de nos héros, les scénaristes de la saison osent tout faire voler en éclats, lors d’une mid-season époustouflante, parmi les moments les plus intenses qu’a jamais connu la saga (elle inclut même la mort d’un personnage central de façon aussi tragique qu’épouvantable). La déconstruction conséquente à cet évènement saura déstabiliser un moment le spectateur, propulsant nos héros abattus hors des murs, esseulés, dans un monde anéanti où il vont tous devoir retrouver le droit chemin, celui de l’union, de la réunion, de l’humanité…
Alors que la maladie gangrénait les murs lors des premiers épisodes (un virus grippal foudroyant faisant succomber l’équipe de Rick) et que les rôdeurs ne sont plus que des accessoires périphériques (mais quels éléments de décors !), l’humain est plus que jamais au cœur de la saga, alors que l’on peut ressentir le poids des années d’infection et de bestialité sur la psychologie des uns et des autres…
Le monstrueux a libéré des instincts, moins de prédateurs que de chasseurs prêts à tout pour survivre dans cette évolution malade qui leur es imposée, y compris à enseigner aux enfants l’art de l’autodéfense morbide. Les tiraillements moraux mis en œuvre, qui attaquent toujours plus le groupe dans sa chair et sa conscience de soi, vont nourrir des épisodes construits comme des îlots de solitude, autour d’une poignée de personnages, à la limite souvent franchie de l’intimisme, pour toujours nous asséner d’un coup final, parfois éprouvant. Un épisode sur Michonne, personnage fascinant dont on apprendra enfin la véritable identité, sur Rick, Glenn, Maggie, Daryl ou Carol… La perte de vitesse est apparente par moments, mais pour toujours consolider une intrigue dont on ne ressent jamais in fine l’essoufflement ou une tendance à la paraphrase.
La saga se poursuit sur du solide, étoffant les personnages et les rouages narratifs, posant des jalons pour les saisons à venir, alors que chacun part en quête d’un « havre de paix ». « The haven », cette chimère qui devient concret lors d’un final nerveux et accablant le confirme, alors que les créatures ressuscitées sont légion, terrifiantes, parfois maléfiques dans les designs magnifiques dignes de Savini ou de productions italiennes à la Fulci, alors que la violence anthropophage est insoutenable, la noirceur de l’âme humaine l’emporte encore en toute fin.
Il n’y a pas à dire, cette série épatante, a magnifiquement survécu à sa première saison, qui était d’un niveau moindre. Elle nous laisse à chaque fois affamés de nouveaux épisodes, avides de ses horreurs putrides et de sa vision apocalyptique d’une humanité outragée !
Les suppléments :
Des heures de bonus sont proposées, nous les avons parcourus partiellement, avec un long making-of, particulièrement pertinent et savoureux, un excellent module sur la conception des zombies et les clins d’œil aux grands morts vivants de l’histoire du genre (Le loup garou de Londres, Day of the Dead...). Les personnages charnières de Hershel et du Gouverneur font l’objet de documentaires de 10mn, on revient également sur le matériau littéraire qui a été peu trahi sur cette saison... Un DVD entier est consacré à cette anthologie de bonus, qui ravira les fans de la saga. Il faut souligner que pour une fois, une série culte a enfin les suppléments qu’elle mérite.
– "La création de The Walking Dead"
– "Puiser l’inspiration"
– "Hershel"
– "Le Gouverneur"
– "Société, science et survie"
– "À l’intérieur des studios KNB"
– "Retour à la brutalité"
– "Scènes coupées"
L’image :
Les DVD tests proposés proposent une image à la définition médiocre. Trop chargés, les disques pâtissent d’une compression sale, avec pixels et couleurs ternes. On est déçu.
Le son :
Piste en VOSTF canonique, quelques appuis latéraux, mais rien d’exceptionnel. La VF est de qualité, grâce à un doublage solide, et les attributs en 5.1 sont conservés avec un équilibre un peu moins prononcé, mais rien de déshonorant.
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