Le 29 novembre 2013

- Voir le dossier : Hunger Games
Loin d’être envahissante dans le film, la musique inspirée par la suite d’Hunger Games est surtout, un beau pot-pourri de la scène pop indie ado (ou non) du moment...
Loin d’être envahissante dans le film, la musique inspirée par la suite d’Hunger Games est surtout, un beau pot-pourri de la scène pop indie ado (ou non) du moment...
Coldplay, Of Monsters and of men, Sia, The National,The Weeknd, Lorde, Imagine Dragons, The Lumineers, la vétérante Patti Smith, visiblement touchée par le sous-texte politique du film adolescent, mais aussi Ellie Goulding ou encore la voix irrésistible d’Antony and the Johnsons... Ce sont quelques-uns des artistes de prestige présents sur la compilation d’Hunger Games : Catching Fire.
Les titres originaux, que l’on n’entend pas dans le film, à l’exception du single Atlas de Coldplay, qui a les honneurs de servir de chanson promotionnelle et d’ouvrir l’album, sont d’excellentes tenues et s’accommodent des styles de chacun pour servir un esprit assez commun. Sia s’amuse à faire du Rihanna inspiré, la folk à texte de Patti Smith nous inspire toujours la rébellion, le Mirror de Ellie Goulding nous ensorcelle (meilleur titre de l’album ?), la reprise de Tears for fears de Every Body wants to rule the world par Lorde, aurait pu figurer sur la bande-originale mythique de Sucker Punch et donne un cachet destroy à la BO pendant quelques minutes... Le groupe américain The National assoit avec une force vocale masculine sa primauté avec le titre Lean qui aurait pu figurer sur leur dernier et sixième opus, Trouble Will find me... Heureusement, The Weeknd délaisse le hip hop pour une chanson aux vagues allures de RnB qui s’apparente davantage à de la pop mélancolique où la musique parvient à nous emporter loin. Phantogram fait du Metric. Christina Aguilera est une faute de casting impardonnable quand sa voix puissante gâche une mélodie qui aurait dû être adaptée avec plus de simplicité. Autre faiblesse, la présence de The Lumineers, entité musicale molle qui ne nous convainc toujours pas. Parmi les temps forts, Of Monsters and of men et surtout Antony and the Jonhsons s’assurent de ne pas trahir leur éminent répertoire.
Dans cette entreprise commerciale, personne ne ressort déshonoré par un projet marketing évident, à l’instar des BO des Twilight (ce qu’il y avait de mieux dans les films d’ailleurs !), qui se fait juste le reflet d’une mode pop rock harmonieuse où l’émotion embrase les oreilles à plus d’un titre.