The forgotten arm

Dès les premières secondes de The forgotten arm le décor est planté. Aimee Mann nous amène tout droit dans l’Amérique des années 70, celle de son adolescence. En nous racontant en douze tableaux l’histoire d’amour de John et Caroline, la belle blonde fait face à ses vieux démons et à ses nouvelles passions : La Virginie, les red necks, la drogue omniprésente, le Vietnam et la boxe.

Pour son cinquième album solo, Aimee Mann frappe fort. En nous contant la fuite de ses deux personnages, elle nous emmène dans un road-movie musical mêlant passé et présent. On croirait même entendre parfois au détour d’un accord la grande Joan Baez. En enregistrant cet album dans une certaine urgence (seulement cinq jours de studio) l’ingénieur du son a réussi à capter l’essentiel de la chanteuse. Et en donnant un caractère "live" aux prises de son, les musiciens ont pu approcher l’album dans sa globalité et non comme une suite de morceaux.

Tout ce travail donne un résultat magnifique. L’auditeur est ainsi immergé dans une atmosphère particulière où l’ensemble des morceaux s’inscrivent dans une continuité sonore. Un grand bain de seventies réchauffé par les nouvelles technologies. Là où certains se noient dans des concepts trop lourds à gérer, Aimee Mann se voit pousser de nouvelles ailes et nous donne envie d’acheter un combi Volkswagen.