Cauchemars d’Asie
Le 15 avril 2004
Un patchwork soigné mais dépourvu de la moindre originalité.
- Réalisateurs : Oxide Pang - Danny Pang
- Genre : Épouvante-horreur
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa

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Suite à une greffe de la cornée, une jeune adolescente recouvre la vue. Problème : depuis son opération, elle voit les morts. The eye fonctionne comme Bangkok dangerous, le premier film des Pang : c’est un patchwork soigné mais dépourvu de la moindre originalité. Les réalisateurs confirment leur statut de formalistes roublards qui pillent des idées déjà vues dans d’autres films pour les réutiliser à leur sauce. Le manque d’inspiration de ce melting-pot branché et un peu malhonnête est compensé par un visuel travaillé et une atmosphère flottante, cotonneuse, miraculeuse, qui prend des allures de rêve éveillé, dans laquelle on aime se perdre. Certains s’en contenteront. Mais The eye est un film hybride qui affiche une ambition démesurée. La première partie multiplie à intervalle régulier des pics d’angoisse très efficaces (la vieille dame dans l’hôpital, l’homme dans l’ascenseur, la demoiselle dans l’atelier d’écriture...), tandis que la seconde (mélodramatique et tirée par les cheveux) s’avère peu convaincante. L’ensemble a néanmoins le mérite de se conclure sur une scène finale époustouflante et inattendue, dévoilée dans la bande-annonce du film pendant sa sortie. L’enthousiasme fut tel que les frères Pang ont déjà réalisé The eye 2 : l’histoire n’a rien à voir avec la précédente et c’est Shu Qi et non Anjelica Lee qui en est l’héroïne.